vendredi 10 août 2007

Qui est "Roméo Carotte"?


J'aime cette image, plusieurs la déteste.

Elle fait partie de mes objets préférés, quelque chose que je regarde sans fin comme un envoûtement. Un ensemble que je comprends et décode puis qui parfois, n'a aucun sens.

Une jeune fille au ton laiteux dans une immense candeur est assise sur un banc en bois accompagné d'un personnage.

Il se nomme "Roméo Carotte" comme l'inscription l'indique à l'endos de la carte postale achetée lors d'un séjour en Louisianne.

Les mains de la demoiselle retienne une certaine tension, elle sourit, tout en prenant garde de ne pas regarder celui qui l'accompagne.

Roméo semble entreprenant et avoir le verbe haut en couleurs. Il est à une trop grande proximité, à mon avis; je l'entends toujours faire l'éloge de ses aventures.

La jeune fille est étourdie (?) ; veut-elle partir ou rester. Réussira-t-il à la convaincre de quoi que ce soit ?

Cette nuit de pleine lune pourrait se conclure de différentes manières. Ma fascination pour cette image tient au fait que tout peut arriver, dévier; à moi d'en tirer une conclusion selon mon humeur du jour.

Tout est à découvrir, à la fois, on peut craindre ou appréhender le pire mais aussi, je ne sais pas, une douceur infini pourrait s'y dévoiler tandis que par contraste, je vois à l'instant, le trouble du moment ...

Onirique et intriguante, cette carte postale orne à tout coup les murs de ma chambre ou de mon bureau depuis une dizaine d'années.

Cette jeune femme c'est un peu moi parfois; à la croisée des chemins, hésitante, attirée, pensive, déroutée, intriguée.

Que se passera-t-il ? À moi de choisir.

Ces temps-ci, je reprend contact avec mes envies et mes passions; je vous promets de vous faire découvrir mon univers, mes collages, mes émotions, mon quotidien, mon Afrique, mes photos. Comme un voyage, la maternité me repositionne, me place face à moi-même; elle initie un mouvement qui me fait avancer.

Je pense à Myléna, présentement aux Philippines, elle et ses courriels comme lorsqu'elle était en Inde à l'automme passé. Je lui avais annoncé ma grossesse par courriel, lui disant que moi aussi, je commençais un long périple; chez moi à Montréal mais à travers moi.

Un voyage aussi ennivrant que le sien avec toutes ses déceptions, ses exaltations et ses découvertes. Je pense à toi souvent, Myléna. Ton dortoir bruyant et humide est parfois le mien.

Comme j'ai déjà entamé ces chroniques quotidiennes de maternité avec mes amours, je reprendrai de plus en plus contact avec ce qui m'alimente, me motive et fait de moi, une "Geneviève".

Vous y retrouverai donc un peu plus que la maternité!

Au plaisir!


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