vendredi 31 août 2007

Paternité oblige!


J'ai retrouvé cette photo sur ma disquette... c'est papa Mao qui l'a prise!

Akim semble être dans un "rave" ou une super fête, en délire, heureux et éclatant de joie, la bave toute chaude sur le sternum et la bouche bien grande ouverte!

Les papas, c'est fait pour ça; pour créer l'autonomie de l'enfant en contraste avec la touche plus calme et protectrice de la mère. Akim fait et agit différemment avec son père et c'est bien ainsi!

Il apprend à mordre dans les fruits, à glisser sur le toit d'une voiture, à saluer les grand-parents, les pieds accôtés sur la rampe de la galerie tout au haut du troisième étage.

Il a la possibilité d'être embrassé de toute part par son père et se connecter avec la fougue du rôle paternel. Tout en contraste avec les bras enveloppant de maman!

Il a aussi en option, accès à des pauses plus variées sur papa que sur maman!

Vive les papas!

Il y a quarante ans ou dans les années quarante!


Aujourd'hui, mon père est venu garder Akim.

Il m'avait appelé pour me le proposer il y a 2 jours. J'étais contente d'avoir un petit congé, je me suis donc fait plaisir en apellant Jessica afin de planifier un petit tournée au cinéma!

Ma mère m'appelle donc hier soir pour confirmer le rendez-vous de cet après-midi. Elle me propose par le fait même, d'aller visiter une exposition sur l'Expo 67 sur l'île St-Hélène. J'hésite... je n'avais pas prévu ça...Elle semble déçue, "Ok ça va, je vais garder avec ton père" qu'elle me répond... Chacune de nous deux hésite; "...Ben euh, c'est que je devais aller avec Jessica..." Un silence.. bon je lui dis mais qu'est-ce que tu veux vraiment, aller à l'expo ou garder ? J'appelle Jessica, je cancelle, je rappelle ma mère; c'est bon on ira ensemble à l'exposition!

On est allé en métro jusqu'à l’île St-Hélène, j'étais de bonne humeur; Akim fait des siestes consistantes depuis 2 jours, j'ai le temps de faire autre chose que de la vaisselle, ma douche et regarder mes courriels!!!

Ça soulage et émancipe une femme, croyez-moi!!!

Je parlais donc de tout et de rien, la voix chantante avec la personne qui m'a écouté le plus au monde... et je vous jure quand je parle, je peux parler de tout et de vraiment rien; tout ça pour me libérer, penser tout haut, mettre en mots mes sentiments et sensations...

Je marchais donc avec elle et nous parlions de l'Expo 67 que j'avais évidemment manquée d'un an, on m'a créé après un temps d'ennui après la descente évidente d'adrénaline qu'avait créée cette exposition internationale!

L'après-midi a été court mais fort plaisant; je me suis dit que je ne faisais pas beaucoup d'activité avec ma mère ou mon père en solo, à l'extérieur du contexte familial et que je devrais rapidement réitérer!

Dans cette promenade, j'ai vu après en avoir tellement entendu parlé, l'appartement dans lequel ma mère avait passé ces cinq premières années de vie, je savais sur quelle rue mais je n'avais pas vu exactement où. C'est tout juste sur mon chemin entre le métro et chez moi sur la rue Drolet. Un logement clairement présent dans sa mémoire me dit-elle. Un appartement loué dans les années quarante, un cinq et demi au surprenant loyer de 19$ par mois!


Puis en ce moment, à ma table devant mon ordinateur, je pense à une petite friction que nous avons souvent entre nous.

Quand tu me demandes maman, si j'ai aimé ma journée ou cette émission ou qu'est-ce que je pense de ceci ou cela; il m'est souvent difficile de dire ce que j'en pense et je te réponds souvent.."Je savais que tu allais me demander ça !" et ça te déplait très clairement!

Dis-toi que j'aime décanter, cogiter sur ce qui a mijoté en moi. J'aime aussi avoir le temps de te dire par moi-même ce que j'ai apprécié ou non ainsi je prends prise sur mes émotions et mes idées, j'exprime ce qui me tente de dire au moment où j'ai le goût de le faire échapper de moi.

Maman, j'ai apprécié mon après-midi avec toi, j'ai aimé porté ton sac, marcher à tes côtés, te présenter mon épicier que je côtoie à chaque jour. Je sais que j'ai honoré cet homme tunisien en lui présentant ma mère.

Je sais aussi que j'aime toujours comment tu parles à mon fils comme tu l'as si joliment fait dans la salle d'accouchement aux premières minutes de vie d'Akim!



Je ne te l'avais pas encore dit parce que je ne considérais pas qu'il était temps de le faire ou je n'en sentais pas encore le désir même si on fond de moi je le pense depuis l'instant que je t'ai entendu lui causer.

La douceur de ta voix et ta chaleureuse poitrine ont dû le réconforter de cette expulsion de moi.

Tout comme moi, il a sûrement senti comment tu pouvais être si réconfortante comme mère!

Merci pour l'après-midi et merci à papa pour ses bras engourdis du sommeil d'Akim!

mercredi 29 août 2007

Incroyable!


Savez-vous quoi ?

Je n'y crois pas encore vraiment!

J'ai Mao dans ma vie et Akim dans mes bras. À chaque jour, c'est une surprise, un petit être sorti de moi fait le tic tac, le brouhaha de mon quotidien.

C'est plus difficile et à la fois plus facile que je le croyais!

Je ne peux m'imaginer en avoir un deuxième quoi que nous y pensons tant c'est ennivrant.

Je redoute le quotidien à la sortie du congé de maternité puis je me dis que je ne suis pas la première!



Tu deviens de moins en moins silencieuux.

Tes messages sont clairs, je sais quand tu es fatiguué, quand tu as faim et maintenant quand tu veux que je te prenne.

Akim, comme toujours, à tous les jours , je t'aime.

dimanche 26 août 2007

Ma ruelle


Je n'ai pas de photos et j'en suis désolé, je me promenais avec Akim, alors pour moi, c'était trop de boulot de revenir à la maison pour l'appareil photo; amener Akim avec moi, laisser la poussette en bas, courir, réveiller en plus Akim.. non, non, je ferai des photos "mentales"...

Ça fait presque deux ans que j'habite la Petite-Patrie et je n'avais pas découvert ma ruelle..




Mais à quoi je pensais ??? Moi qui adore les ruelles!!!

Il faut dire que je les visitais souvent à bicyclette et que la mienne est toute rouillée, j'ai eu la paresse de ne pas la réparer et j'ai ainsi manqué de belles randonnées! Mais pourquoi donc ?

J'ai l'impression de m'avoir beaucoup oublié ces derniers temps et ce bien avant la grossesse. Je ne sais trop pourquoi, je me suis mise en attente, en disponibilité. Je me rend compte que je n'écoute presque plus ma musique, je ne vais plus au cinéma comme avant et que je vois moins les amis. Je pense que ça coïncide un peu après avoir rencontré Mao.

Je voulais tant être avec lui et être à sa disposition que je me suis oublié. C'est triste non?! Pourtant, lui, il prend toujours soin de lui. Il écoute sa musique, lit ses nouvelles, fait ses marches et se cuisine des bons petits plats. Il pense à lui, se soigne, magasine les vêtements et se parfume. Détails anodins mais qui en disent long sur lui; il s'apprécie, se soigne et se contente.

Moi, j'ai cette tendance par exemple, de ne pas prendre le savon reçu en cadeau de peur de le finir trop rapidement, de mettre ma belle robe seulement pour les occasions plus "officielles".. au lieu de la porter un simple lundi ! Vous comprenez un peu; j'attend le bon moment, au lieu de me payer la traite de le vivre; oh que je n'aime pas ça!

Je dois reprendre contact avec moi-même, c'est fou. J'ai honte de moi tout à coup!

C'est en me promenant dans ma ruelle que je me suis mise à penser à tout cela. C'est devenu évident.

Pour la première fois, j'ai reconnu les "personnages" de ma rue dans leur intimité d'arrière cours. J'ai constaté avec joie comment ma ruelle à moi, (quelle métaphore!) était colorée et diversifiée et j'en étais fière!

La lumière de fin de journée embellissait le tout, la luminosité orangée et chaude en jet direct accompagnée d'ombres dansantes me donnaient une joie au coeur.

Tout le voisinage était calme et semblait se donner en spectacle en me croisant du regard... "comme dans les films"!

Quel spectacle; une mulittude de vies à imaginer!

Puis plus loin; Mao m'avait souvent parlé du bout de la rue, "aux chemins de fer"; il s'y est promené maintes fois avec Akim pour ses premières sorties paternelles. J'y suis allé à mon tour avec Akim endormi dans la poussette.

Quelle tranquillité.

J'aime être en ville et me sentir seule.

Combien de fois, me suis-je promené en fin de soirée, à bicyclette dans les ruelles sombres? Je ne pourrai compter! Et ces marches à 3 heures du matin sur l'avenue Mont-Royal, presque seule, les néons me guidant et les vitrines me faisant le conversation. Des souvenirs intarissables.

J'aime être seule, j'aime la solitude.

M'étendre sur mon lit et rêvasser ou être assise dans un parc quand tout le monde est occupé. J'aime me recueillir.

Ma marche empruntée dans la ruelle m'a aidé à situer toutes ces pensées. J'ai eu cette impression d'avoir ouvert une porte en moi sur un territoire que je n'avais pas encore visiter mais dont je connaissais les principales caractéristiques!

Ce blogue reste une de mes seules activités de réflexions, je me dois de retrouver mes anciennes occupations (collages, promenades, rêvasser); il faut que je respecte ce que je suis et ce que j'aime; me retrouver.

C'est évident qu'en ce moment, Akim me bouffe une bonne partie de mon temps mais viendra le temps bientôt où je me pourrai revenir à moi afin d'être encore plus à mon écoute. Que de pression, que de pression, on se fait à soi!!! J'y arriverai.. après un temps de repos.

Akimette s'illuminera-t-elle de plus en plus ?

mercredi 22 août 2007

Les vacances


**écrit par papa**

Dans cinq petits jours, je retourne travailler et la première question que vont me poser les collègues est de savoir si j'ai passé de belles vacances. Sans attendre d'être au travail ou même que les amis me posent cette question, je réponds tout de suite oui et non.

Non, parce que je pensais profiter des vacances pour me reposer, de rattraper mes sommeils manqués, me promener à mon gré. Mais il se trouve que ce petit, ni blanc, ni noir, un mélange de lait et de chocolat est toujours resté derrière moi à me narguer.

Quand il me prennait l'envie irrésistible de dormir, c'est le moment qu'il choisissait pour pleurer. J'ai sommeil, il a envie de jouer. Et pour ceux qui ne le connaissent pas, il est un joueur non seulement désordonné, voulant toucher à tout mais aussi très bruyant.

Pour ignorer tout son brouhaha, j'ai même consommé des somnifères. Mais il se trouve que le petit est un anti-somnifère!

Une fois, vers cinq heures du matin, en contastant ses débordements d'énergie au loin, j'ai réalisé combien était difficile la tâche d'être une maman. Une fois seulement; je n'ose même pas visualiser la difficulté d'une mère qui a eu trois fois des enfants du genre de Akim! Je tire ma révérence à toutes les mamans et en particulier à ma très chère bien-aimée, Geneviève.

D'où je tire la conclusion que les mamans d'autrefois qui avaient une douzaine d'enfants, mourraient jeunes.

Pour le oui (j'ai eu de bonnes vacances); je dirais: " ça été vraiment agréable!"

Fémi (petit nom yoruba d'Akim) et moi avons réalisé qu'au delà du lien père et fils, il se tisse une amité pour toute l'éternité. J'espère qu'il va m'aimer et m'apprécier comme je l'aime déjà.



J'aime quand il sourit, j'aime quand il glousse, j'aime comment il me contemple avec son regard charmeur. Je trouve tout cela vraiment sympa et ça fait partie comment un père découvre la personnalité de son enfant.

D'ailleurs, les vacances m'ont permis de voir grandir mon petit et le comble est que j'ai été le premier à découvrir que mon petit écureuil (nom de l'équipe de soccer du Bénin) a poussé trois dents! J'ai laissé à ma bien-aimée, l'exclusivité de l'annoncer à Yanick, son parrain afin qu'il en fasse, j'espère, une publicité!

mardi 21 août 2007

petit deuil passera...



Ça y est, je t'allaite seulement le matin vers 6 heures, une têtée dans la brume du matin, toute endormie que je suis, collée sur mon petit ange qui me regarde en pointant le nez.


Hier encore, j'avais les mamelons en feu pour te servir le repas aux 2 heures. Chaque fois que tu m'empoignais, des aiguilles semblaient s'enfoncer au creux de mes seins et je me souviens à peine de ces douleurs.. tout comme celles de l'accouchement.

Le temps efface ce qu'il faut pour laisser place à à ce qui est bon de se rappeller.

Pour ce qui est de la maternité; je peux déjà parler de la tendresse et des rires fougueux entre nous...



Je savoure à plein ces moments d'allaitement matinaux avec toi.

C'est encore une de nos plus belles connivences.

samedi 18 août 2007

Intensité oblige ?!



Akim... depuis une dizaine de jours, tu combats le sommeil avec beaucoup de vigueur!

C'est très énervant!

Je me mets à penser que ceux qui ont des bébés qui pleurent souvent doivent avoir une vie très difficile...

Tu es toujours calme et tranquille mais on dirait qu'en ce moment, tu as de l'énergie à donner à tout le quartier!

Tu mets à tout coup, tes jambes bien raides, tu regardes partout. On a beau dire que tu es curieux et que la curiosité est une belle qualité mais il faut dormir!

Même le soir, pour le dodo de la nuit, c'est le même scénario; ça prend une bonne heure à te calmer.

Les deux seules solutions qu'on a trouvé; vider toute ton énergie en dansant sur du reggae sur les épaules de papa ou aller avec maman sur le balcon et regarder tout ce qui bouge.

Un boulot intense; on regarde à gauche, il y a de l'action au coin de la rue, on regarde en bas et en haut... oohh... les branches virevoltent, oups... en bas; on klaxonne! On regarde en face, ok, maman est toujours là, en bas, la voiture passe et ohh... le camion recule et puis à droite, les gens rient très fort et on regarde en face (petit rire) ... maman est toujours là... et euuhhh... Tout ça en boucle, pendant un bon 45 minutes et puis il s'endort !

Akim a une petite dent qui perce ses gencives en bas, est-ce que c'est ce qui fait toute la différence ?

En tout cas, ce qui est certain; je me sens agressée; (MAIS C'EST VOTRE BOULOT DE PARENT !!!) je sais, je sais.. mais on peut chialer aussi, n'est-ce-pas!??!!? C'est si dommage de t'entendre pleurnicher ainsi et te voir si fatigué..

Quel combat mènes-tu là !?!

Ah oui, en dernier recours, on a essayé la technique de "laisser-bébé-pleureur-seul-dans-son-lit" mais au bout de 10 minutes, tu te sens trop mal alors tu vas le rechercher...

Bon, sinon, tout va bien..mais il fallait qu'on en parle!!!

lundi 13 août 2007

vitalité



J'ai retrouvé ces deux images que j'aimais afficher sur mon écran de veille.


C'est fou comme tout peut s'interpeller entre le passé et le présent. Je revois ces images autrement aujourd'hui.

Le petit garçon me fait maintenant penser à Akim.
LE SOURIRE.

L'arbre porte joliment en lui les quatre saisons.
TÉMOIN DE LA VIE QUI PASSE.

Ces jours-ci sont encore difficiles, Akim combat le sommeil, j'ai les nerfs à fleur de peau.

Me référer à des images que j'aime, me donne de la force pour continuer le chemin.
Malgré la beauté et la vitalité de l'enfant, la fatigue "grisaille" et crispe l'humeur.

Ton sourire m'étonne toujours, il est pur et sans jugement; je peux comprendre ces femmes qui veulent d'un enfant pour être aimer sans borne.

Mais Akim, tu n'es pas là pour cela, tu es là pour continuer mon chemin et celui de ton père et non pour combler un vide.

Les saisons s'échapperont à toute vitesse, tu me liras un de ces quatre. Tu comprendras en me lisant, tout mon amour naissant pour toi.

samedi 11 août 2007

Le grand frère


J'aime cette photo de toi, en habit comme au travail. Je dirais, une photo à l'ancienne, posée et officielle avec ton sourire moqueur.

Je sais que tu me lis. Je l'ai su par l'entremise de maman. Je sais aussi que tu as comme écran de veille, Akim qui a gradué des ateliers du CLSC.


On ne se voit pas souvent, on ne se parle souvent, on se connaît à peine mais on est frère et soeur de sang. Je sais pourtant que je peux compter sur toi, à tout moment. Tu me l'as dit maintes fois.

Quand ça ne va vraiment pas, je savais que je pouvais t'appeller pour te demander conseil. Toujours impartial, raisonné, sage et calme; tu discernes ce qui doit être vu et souligné. Tu mets en lumière ce qui devrait être considéré et tu ne juges jamais. Avec tes conseils, tu conclues toujours en me répétant tendrement que tu es là, que je peux compter sur toi.

Lorsqu'Akim est né, tu es venu comme tous mes proches nous visiter à l'hôpital. J'étais épuisé, je n'avais pas toute ma tête, abasourdie par l'accouchement et les émotions qui en découlent. Tu es venu m'embrasser et d'un regard franc rempli d'amour et de générosité, tu m'as félicité.

Ce regard, je ne l'oublierai jamais, il était beau et réconfortant; il disait tout haut ta profonde joie de me voir mère. C'est ce que j'ai lu, on lit ce que l'on veut...Mais je te sentais heureux.

J'avoue que depuis que j'ai su que j'étais enceinte, je me sentais mal à l'aise à l'idée de te le dire parce que tu n'es pas encore père cher grand frère. Des trois enfants de la famille, c'est toujours toi qui a démontré le plus grand désir de bâtir une famille. Je ne voulais pas ressasser cette blessure en toi mais maintentant, je sais que tu en es triste mais en rien cela a affecté ta joie que je puisse mettre au monde un enfant.

J'apprécie chez toi, cette attitude d'être heureux pour les autres malgré ta blessure ou une grande peine; c'est ce que je suppose...

Merci de ta présence discrète du grand frère. Je te souhaite à ton tour de vivre ce que je vis; le temps ne te fait pas défaut et je sais que même si la vie ne te mènera pas sur cette avenue, je sais que tu sauras "composer avec" !

C'est ce qui fait de toi le plus résiliant de nous tous dans la famille! Et quelle belle force que tu as là; la résilience est un chemin qui guide vers une paix intérieur et qui fait que la vie est savourée à sa plus simple expression!

Grand frère, merci pour ce que tu es!

Ta soeurette,xxx

vendredi 10 août 2007

Qui est "Roméo Carotte"?


J'aime cette image, plusieurs la déteste.

Elle fait partie de mes objets préférés, quelque chose que je regarde sans fin comme un envoûtement. Un ensemble que je comprends et décode puis qui parfois, n'a aucun sens.

Une jeune fille au ton laiteux dans une immense candeur est assise sur un banc en bois accompagné d'un personnage.

Il se nomme "Roméo Carotte" comme l'inscription l'indique à l'endos de la carte postale achetée lors d'un séjour en Louisianne.

Les mains de la demoiselle retienne une certaine tension, elle sourit, tout en prenant garde de ne pas regarder celui qui l'accompagne.

Roméo semble entreprenant et avoir le verbe haut en couleurs. Il est à une trop grande proximité, à mon avis; je l'entends toujours faire l'éloge de ses aventures.

La jeune fille est étourdie (?) ; veut-elle partir ou rester. Réussira-t-il à la convaincre de quoi que ce soit ?

Cette nuit de pleine lune pourrait se conclure de différentes manières. Ma fascination pour cette image tient au fait que tout peut arriver, dévier; à moi d'en tirer une conclusion selon mon humeur du jour.

Tout est à découvrir, à la fois, on peut craindre ou appréhender le pire mais aussi, je ne sais pas, une douceur infini pourrait s'y dévoiler tandis que par contraste, je vois à l'instant, le trouble du moment ...

Onirique et intriguante, cette carte postale orne à tout coup les murs de ma chambre ou de mon bureau depuis une dizaine d'années.

Cette jeune femme c'est un peu moi parfois; à la croisée des chemins, hésitante, attirée, pensive, déroutée, intriguée.

Que se passera-t-il ? À moi de choisir.

Ces temps-ci, je reprend contact avec mes envies et mes passions; je vous promets de vous faire découvrir mon univers, mes collages, mes émotions, mon quotidien, mon Afrique, mes photos. Comme un voyage, la maternité me repositionne, me place face à moi-même; elle initie un mouvement qui me fait avancer.

Je pense à Myléna, présentement aux Philippines, elle et ses courriels comme lorsqu'elle était en Inde à l'automme passé. Je lui avais annoncé ma grossesse par courriel, lui disant que moi aussi, je commençais un long périple; chez moi à Montréal mais à travers moi.

Un voyage aussi ennivrant que le sien avec toutes ses déceptions, ses exaltations et ses découvertes. Je pense à toi souvent, Myléna. Ton dortoir bruyant et humide est parfois le mien.

Comme j'ai déjà entamé ces chroniques quotidiennes de maternité avec mes amours, je reprendrai de plus en plus contact avec ce qui m'alimente, me motive et fait de moi, une "Geneviève".

Vous y retrouverai donc un peu plus que la maternité!

Au plaisir!


mercredi 8 août 2007

Bloguer: anonymat ou dévoilement


À ma fenêtre, je lis un article sur le net à propos des blogues:

"N’oubliez jamais que parents, amis et collègues peuvent visiter votre blogue. Avant de publier votre premier billet, vous devrez donc choisir de demeurer anonyme ou de dévoiler votre identité."

Oh la la , je suis mal partie!!! C'est vrai, j'ai remarqué en naviguant sur les autres blogues que la majorité des blogueurs ne dévoilaient pas leur identité.

J'avoue que je trouve cela curieux; comme vous avez pu le constater sur mon blogue, des photos, il y en a, ici et là !

À prime abord, j'ai fait ce blogue pour qu'Akim ai accès plus tard à l'expérience qu'il me fait vivre (la maternité) puis aussi c'est un façon de comprendre ce que je vis et que ce médium devienne mon exutoire. C'est simple, facile et surtout immédiat; exactement le contraire de toutes les étapes de la réalisation d'un film. Justemement, je dois me plonger dans mon court-métrage mais le courage me manque!!! Je me trouve toujours une raison de ne pas continuer!!!! Puis aussi, j'écris ce blogue pour les proches, afin qu'ils puissent suivre le parcours de notre petite famille!

Et je ne vois pas pourquoi je me cacherai derrière un extrême gros plan ou un pseudonyme ! Oui, je me nomme Akimette pour le jeu de mot avec Akim mais je suis aussi Geneviève et je ne m'en cache pas! Être sur le net, se publier, s'afficher, se vautrer en public, c'est ce que je fais.

Quand un livre est publié ou un chanteur enregistre son disque, il est lui-même à par quelques exceptions, Bori pour la chanson par exemple ou Romain Gary pour la littérature. Pour ce qui du blogueur c'est la norme et pourquoi donc?

Je suis très étonné de le constater, peut-être suis-je naïve de m'exposer ainsi mais pour moi c'est normal; on le fait ou on ne le fait pas; c'est la signature, le point de vue, je m'affiche. Un peu comme je faisais avec mes courts-métrages; un emballage artificiel pusique cnématographique mais un contenu réel dans ses révélations.

En fait, de mon point de vue, c'est comme si tout le monde faisait du documentaire mais sous un faux nom ou sous le couvert de l'anonymat; croyez-moi, j'en suis étonné, je ne croyais pas que c'était la majorité qui se camouflait, ce n'est pas un jugement de ma part mais plus une constatation !

J'aime me dévoiler, je sais que ce n'est pas la même chanson pour tous! Peut-être que la réponse est là!

Bon excusez-moi, je cogite tout haut! Mais vous, qu'est-ce que vous en pensez?

http://www.chatelaine.qc.ca/vivremieux/article.jsp?content=20070727_100023_4968

mardi 7 août 2007

Au parc Lafontaine



La famille manche courte ( à l'Africaine pour dire "petite famille") est allé se promener ce dimanche. Je ne peux pas dire le contraire, je l'avoue sans aucune retenue, j'aime marcher avec mes 2 hommes, j'en suis franchement fière!

Le classique: on s'est amusé à prendre des photos au bout de nos bras.


Akim s'est amusé une bonne vingtaine de minutes avec la mangue de papa. Quel jouet intéressant, en plus c'est odorant!



Mao, est-ce que je te l'ai dit que je t'aime ? Non? Alors;

... je t'aime.





Akim, regarde la caméra !!!!
Ben non, je fais ce que je veux!




Bon... Tu fais la pose maintenant! Espèce de vedette! Ton regard sur moi, à maman, juste pour moi; que c'est bon!





Lundi matin, Akim a décanté en prenant ça relax en attendant sa tante japonaise, j'imagine qu'il pensait à son grand-papa! Vive les Canadiens! Les joueurs, bien sûr!

vendredi 3 août 2007

Un petit rien qui fait toute la différence!


Un bol vert ''made in China" en plastique lisse. Rien que ça!

Mais que de souvenirs... Je l'ai trouvé à la pharmacie dans un ensemble pratico-pratique pour les pique-niques... Mais il ne sera pas utilisé à cet usage, il fera partie de notre quotidien pour les quatre saisons.

Enfin, nous avons en main d'autres outils pour savourer nos plats! Je sais, je sais pour certains cela peut paraître bizarre, même "tristounet" de manger dans du plastique mais si vous saviez tout ce que ça peut évoquer pour nous deux...

Pour Mao, c'est l'outil par excellence afin de mettre le repas bien au chaud, les assiettes en forme de bol peuvent se joindre ensemble afin de conserver la fraîcheur et la chaleur d'un repas fait par une tanti ou une maman bien attentionnée.

J'avais déjà rapporté de mon premier séjour en Afrique, 2 de ces fameuses assiettes-bol, toute jaunes qui accueillent maintenant presque tout nos repas. Je vous le jure, je suis déçue quand Mao les prend (un pour la sauce, l'autre pour le foufou) et je dois piteusement me replier sur ceux faient en verre transparent.

Je vous le dis, c'est incassable et léger, pratique et réconfortant.

La différence est là; comme un ingrédient de plus, le bol change la bouffe en un délicieux souvenir.

boulot paternel




Mao qui répare la robe des Francofolies de mardi.




À chaque fois, c'est toujours drôle de te voir faire avec autant d'intensité ces gestes quotidiens.





Première douche d'Akim avec papa.


Mao, il faut que tu commences à écrire sur ce blogue, comme tu me l'avais suggéré, j'ai hâte de constater ce que tu découvres à travers ta nouvelle vie!




En tout cas, toi, tu me fais chaud au coeur!

jeudi 2 août 2007

liberté 101

ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh... j'ai eu du bon temps... Imaginez-vous; mardi dernier, je suis allé au cinéma, au resto brésilien et aux Francofolies puis hier, c'est la coiffeuse qui a vu mon sourire!

Une nouvelle femme, oui, oui; merci à Mao et Laurent qui ont su garder Akim en toute sécurité (c'est la maman en moi qui parle!)

En fin d'après-midi hier, encore la piscine St-Hélène mais cette fois-ci avec Nycole en bonus! Yanick fera les photos et le conseiller en chef, :) ! Puis la totale, un mini tour de bateau pour revenir dans le vieux port (merci pour la suggestion Yanou!), Akim en a trop dans la tête! Avez-vous vu sa fatigue entre les mains!?!!





Mardi, fut la journée idéale. Comme au cinéma, tout se faisait écho.

Le film m'a émue et amusée; il me disait tout haut d'écouter mon coeur et ma tête; j'en suis sortie toute pleine de soleil et de ravissement. Puis le retour à la maison, je me suis préparé fébrilement pour la soirée comme une jeune étudiante (sans le sou et toute la liberté). Mao me répare gentiment ma robe noire que j'avais mise de côté, à regret. Un ancien couturier, c'est toujours bon à connaître !

Nycole revient me chercher tout juste après sa sieste. Je sors avec un miniuscule sac à main en bandouillère. Je suis une femme légère ce soir! Pas de couches, ni de biberons; rien que mes cartes d'identité et le cellulaire.

On marche tranquillement jusqu'au Mile End, je suis "sur le 110", à la fois excitée et la tête en mode "maman", prête à me tourner la tête rapidement aux moindres babillages ou bruits particuliers. Je tente de décompresser, Nycole et son calme, me ramènent facilement sur la bonne piste.

On choisit un petit resto brésilien, la bière fraîche commence le bal, une succulente salade et un délicieux poulet crème coco comblent le bas du ventre. Cette fois-ci, je mange à mon rythme et non sur le qui vive comme avec Akim...

J'oublie par bribe mon nouveau métier, je cause de tout et de rien avec la douce Nycole; avec elle, rien n'est compliqué, tout est léger; je me met lentement à voler, à me sentir légère.

Oups... il est 21h45, Malik commence sa prestation dans moins de 15 minutes, je suggère le bus, on m'offre la randonnée en taxi. On descend aux Francos par l'avenue du Parc (une chance que je n'ai pas eu à écrire ici, avenue Robert-Bourassa !!!; merci aux citoyens!)

La "ride" est parfaite, la chaleur d'une soirée d'été et les fenêtres abaissées nous décoiffent, je tourne la tête de gauche à droite, j'observe ce qui m'entoure; je flâne. Je détourne mon regard dans le silence, je regarde Nycole, le vent fait son boulot; ses cheveux camouflent son visage, son regard au devant; je souris.

La sensation de liberté est puissante, la ville nous appartient!

Akim, ta maman s'est "rechargé" le moral; je te reviens toute neuve; alors voilà.. " À votre service monsieur, vous désirez?"

Une couche sèche ? Un câlin ? Grrrrrrr, viens ici que je te mange le bedon!.....

mon amour; mes amours











Je retrouve une photo de vous deux, sûrement prise en fin mars. Akim est tout petit et Mao tout ébouriffé de sommeil. Ce matin vers 4 am après avoir donné à boire à mon petit homme, je suis venu rejoindre le plus grand.

Je t'ai déclaré mon amour goulument, j'avais le goût de te serrer dans mes bras. J'avais envie de te dire que je t'aime à tout rompre.

Mais pourquoi vous dire tout cela ? C'est ma vie privée?!?!?

J'ai cette tendance à m'ouvrir ainsi aux autres dans une trop grande intimité pour plusieurs, j'ai ce besoin de partager mes émotions que je ne crois pas exhibitionnistes seulement un besoin de comprendre ces sentiments pures qui font jaillir de moi tant d'émotions.

Je suis une grande émotive, tout mes proches le savent bien.

Cela m'a parfois nui, surtout lorsque je pleure. Les pleurs font peur parfois (souvent), je peux comprendre, alors maintenant je tente de les contenir, en fait, de les contrôler. Je pleure plus souvent seule, ce que je ne savais pas faire auparavant.

Encore là, mes proches vous dirais que je pleure encore mais je crois beaucoup moins, il y en aurait aussi peut-être qui pourrait acquiescer en ce point.

Mao, mon amour, toi, sûrement pas; j'ai toujours trop pleuré pour toi, je le sais. Il y a là une différence de point de vues, de culture et de personnalité. Je suis à l'opposé total de toi. Le jour et la nuit; fondamentalement.

J'ai appris à exprimer mes émotions; "...pleures, ça soulage, pleures, laisses aller tes émotions".

Mao, c'est tout un autre monde, sa culture, entre autre, lui dicte de ne pas pleurer, seulement ''en dedans" ou tout seul.

Combien de fois, je me suis sentie insipide et fragile à ses yeux, je ne pourrais vous dire...

Mais je sais que je pleure moins et que de savoir que je peux m'exprimer sans des pleurs alors qu'avant c'était le cas, me fais un bien énorme. J'ai réussi un combat bien à moi et j'en suis fière!

Je resterai toujours émotive, c'est ma marque de commerce, c'est Geneviève, Akimette, moi! Mais je me sens plus en contrôle. Je ne sais pas d'où proviennent toutes ses larmes, ses émotions mais elles font de moi, une personne sensible et susceptible qui dérange les autres et qui aussi me donne à exprimer ce que je suis.


Ma mère m'avait déjà écrit;

"Je te vois avec les petites salopettes bermudas rouges et blanches carrelées avec un tablier à volant. Que tu étais charmante avec cela. Puis à la 1ère journée d’école où tu t’ennuyais de ta maman.

Tu revenais de l’école avec l’intuition du climat de la maison. Tu rapportais à l’école, à sœur Clairette les paroles de ton père qui m’embrassait au retour du travail : « Je prends mon dessert avant le repas »"

Déjà là, je rapportais mon quotidien aux autres!

Mao, peut-être me trouves-tu trop émotive mais dis-toi que ce n'est pas toujours ce qui m'a le plus plu en moi mais c'est aussi ce qui m'a fait créer des courts métrages, de bons contacts avec les jeunes adolescents avec qui je travaillais ou les nouveaux-arrivants que j'appuyais. C'est à la fois ma force et ma faiblesse, ma fragilité et ma puissance; ce que je nomme parfois ma force tranquille.

Cela m'épuise et aussi m'inspire.






Sur cette photo, je te regardais, sur cette photo, tu étais en moi: mes amours, je vous aime et j'en pleure! C'est comme ça avec moi!