lundi 30 juillet 2007

complicité








...yééééé.. j'écris à l'instant et je sais que tu atterris à Dorval, tu as peut-être même foulé le sol et amené toute la fraîcheur que tu sais si bien faire imbiber autour de toi!

Nycole, Akim a changé comme tu as pu le constater; nous avons très hâte de te revoir; ensemble, le parc Lafontaine n'aura plus de secret!

Tu sais que tu m'as donné beaucoup, douce Nycole, tu m'as appris à m'apprécier, me détendre, me laisser aller; tout ce que je connaissais mais que je n'appliquais pas à 100% par crainte et peur de je ne sais trop quoi...

J'ai une certitude dans la vie, en fait, une seule donc je suis entièrement convaincue; NOUS SOMMES NOTRE PIRE ENNEMI!

Par inhibition, crainte, peur et autres propos "psycho pop 101"; je me suis longtemps cachée, mentie; je le fais encore et j'en suis enragée!


Chère Nycole, j'ai envie de ta main maternelle, de ton regard sur ma maternité, sur Akim, sur moi. Nous avons le goût de ta sève et de ta simplicité, nous attendons patiemment ton téléphone de demain.

Nous sommes de bons rieurs, il est temps qu'on t'en fasse le spectacle!

À demain la douce amie du soleil levant!

samedi 28 juillet 2007

gros plans


Douce bouche, narines écarquillées et duvet ensoleillé; je te caresserai jusqu'à la fin de mes jours.

Ton pouce sous l'index, le calme plat; tu bois ou tu es entre mes seins; sécurité maximum









Tes petits pieds s'expriment de différentes manières; une tension recroquevillée des orteils ou un éventail de détente.

Voilà certains de tes signes distinctifs. Ta façon d'être, bien à toi.

17h09

Il est 17h06, Mao s'ennuie de l'Afrique... Ce que je te comprends!

À chaque fois que je regarde une photo de papa Mao avec Akim, la fierté se dessine si ardemment dans le sourire et le regard.





Toute cette fierté que j'ai retrouvé à toutes occasions en Afrique de l'Ouest. Mali, Burkina Faso, Bénin; fierté et dignité; oui, deux éléments forts et essentiels de mes séjours africains. Si je compare..et bien, nous avons la "fierté affaiblie" ici! Notre histoire est différente, je sais, mais il serait bon de prendre exemple sur des pays comme ceux-là!

Mao, mon amour, ta fierté d'Akim, de ton pays, de ton Afrique me donnent espoir. Espoir de toujours compter à prime abord sur soi, se faire confiance, s'aimer puis aller vers l'autre, le dos droit, amoureux et gourmand de la vie.




Il est 17h09 dans notre cuisine, madame "cube Maggie", parcelle du Sahel; votre sourire me réconforte, vous me guidez vers ces zones chaudes du plaisir de vivre.

jeudi 26 juillet 2007

le petit cochon




Tiens mon Akim, un petit coussin rien que pour toi.

Un petit coussin pour te reposer, pour te gambader dans le pré.

N'ai pas peur du grand méchant loup qui est tout près, tout prêt; celui qui te guette d'un oeil et t'envie de l'autre.

Avec l'amitié, c'est similaire; un confort inestimable; tu t'y berces comme dans un cocon et au gré du temps, tu sais et tu sens que tu es lové. Le loup; ce sont les peurs et l'inquiétude, il faut les retirer du paysage!

Merci aux amis, Jessica, Caroline, Yanick, Anny, Mélanie, Nicole et Nycole; vous nous permettez à Akim et moi d'être choyés par l'amitié; le grand méchant loup n'a qu'à aller se cacher!

mardi 24 juillet 2007

à la piscine St-Hélène




Avec Yanick, nous sommes allé faire les nageurs en herbe! J'ai dormi comme un ange après une telle expérience. Comme tu vois Katsu, ton hochet est idéal, les antennes n'ont plus de secrets pour moi, je les mordille à toute heure du jour! Merci, il est un de mes objets préférés!




Maman et moi, aimons regardé autour de nous, on pourrait resté là toute la journée à observer les autres. Comme dit maman, si il y avait un emploi pour ça, on le ferait en temps supplémentaire sans être syndiqués!



On aime être ensemble, je vous le bave!

lundi 23 juillet 2007

une brassée de plus

Cette chaleur du midi s'entremêle dans ma tête...


Akim fraîchement arrivé dans les bras de papa. Peau à peau, blanc sur noir.





Les chemises blanches tout chaudes, réconforte mon coeur. Au vent, de nouvelles courbes se dessinent: je te revois tout petit....

J'écris présentement avec toi sur mes genoux, le soleil et la corde à linge devant nous. Tu glisses tes lèvres et ta langue sur mon bras, je n'essuie plus toute la salive que tu fais couler à profusion sur le bureau, le lavage est fait, le soleil s'en chargera!

Tu me "brasses" le coco et le coeur mon Akim; tu es l'éditorial de toutes mes matinées, ma nouvelle vie, mon nouveau défi (allez ris Mélanie!)

Tantôt nous irons voir Yanick, ton parrain; ça fai un bail qu'on ne s'est pas croisé!

Je souris.

Et Akim de babiller: "Maman arrête d'écrire, tu cogites trop, on va dehors, il fait si beau!"

vendredi 20 juillet 2007

montée de lait!


...se défendre, se justifier puis faire la sourde de mes trois oreilles (les 2 connues et celle du coeur) de tous les conseils donnés à tout rompre provenant de toute part, de tous.

Tu devrais faire comme ci ou comme ça, "il n'a pas trop chaud, trop froid ?", "il doit faire des coliques!" puis le baume; "oh il est beau, il est si grand et fort pour son âge" et....

la trop populaire; "tu ne l'allaites pas?!?"

Excusez-moi, j'ai eu une petite montée de lait! Rien contre mon entourage immédiat, ce message s'adresse aux professionnels de la santé qui m'ont assommé le coco de leurs remarques... qui soit dit en passant, rendent nerveuse une mère qui tente tout pour allaiter. La nervosité n'a pas du aider dans toute cette histoire!

"Ben non, vous savez, j'avais pas le goût de le faire tèter mes seins et lui donner le meilleur qui soit pis ... il mangera tout seul, j'ai pas juste ça à faire... " Ou bien répondre...'' ben oui, j'avais le goût qu'il prenne ce qui avait de moins bon pour lui, alors après mettre pompé les seins puis déchirer et fendiller les mamelons, j'ai ABANDONNÉ l'idée de le faire boire aux seins..."

Et les pros qui te font le sermon; "Mais vous savez madame que c'est le meilleur lait qui soit, ça l'immunise et vous évite un cancer du sein..." Alors, j'ai tout fait et résultat; un peu de sein et un gros biberon de lait en poudre; Akim en a décidé ainsi.

J'ai tout fait pour l'allaiter mais ça a tout l'air que la vie en a fait autrement et qu'il fallait qu'Akim mange.. et puis oui, il a seulement 4 mois et je commence les céréales... IL A FAIM !!! Maman le sait!!!!! Je suis illégale selon les livres mais ça a tout l'air qu'Akim se porte assez bien merci!!!!

les mains




Je n'ai rien à dire ce matin. Un vent de tristesse reprend le dessus. Mon immobilité me glace le coeur.

Pourtant je bouge beaucoup, mais j'ai le goût d'être ailleurs, de voyager; de me stimuler. Revenir au bercail à tous les soirs me donne l'impression de revenir au port à chaque brunante, sans pouvoir aller trop loin.

C'est évident, le fait d'être maman à 38 ans bouscule bien des choses; se poser la question "où est le biberon ?", "est-ce que j'ai assez de couches ?" et "je prend la poussette ou le tissu kangourou?" me ramène toujours au fait que maintenant je ne suis plus seule et indépendante.

Maintenant je suis "deux", je dois revenir pour le dodo, je dois rester disponible pour quelqu'un d'autre.

Et pourtant, j'ai tant rêvé de maternité... J'imagine que j'encaisse lentement. Je n'ai pas de regret (AUCUN), seulement, je me sens assommée, lourde, bloquée..et je ne reste pas à la maison, je bouge et encore et tout le temps mais pas encore seule... Je me sens égoïste de parler ainsi, je culpabilise mais merde... je m'exprime; ça me travaille en dedans, ça bouillonne et en même temps, je trouve beau et génial tout ces changements quotidiens qu'Akim portent en lui!

Ces mains par exemple, il est à plein temps avec elles; il travaille fort à tout ramasser, attraper, taper, lancer, goûter; je le vois se découvrir et ça me fout les boules, j'ai le goût de m'arrêter et le regarder simplement évoluer.

Ce sont les mains de papa en pleine puissance; les grands doigts que l'on avait déjà découvert lors de l'échographie de la 20ième semaine sont si longs...

Oui; un mélange de tendresse et de confrontations; le voir s'épanouir et me sentir prise dans cette routine me bouscule. Je suis à la fois ravie et trahie, en peine et en émerveillement, en osmose et en déchirements.

Je crois que si j'avais eu un enfant plus jeune, je ne m'aurais pas posé tant de questions et le décalage ne serait pas aussi grand. Mais je sais aussi que mon expérience de vie me guide vers des solutions rapides en tant que mère. Je crois que tout ce que je vis est bien naturel mais je croyais sincèrement ressentir plus de joies et moins de lourdeur. La fatigue n'est pas étrangère à tout ces sentiments, j'en conviens...

Il y a aussi les relations avec les autres qui changent mais ça, c'est pour une autre fois, j'y cogite et fais le ménage dans tout ces nouveautés. J'en reparlerai sûrement bientôt, inch allah!

D'ici là, respirons à fond, admirons nos différences et similitudes, il n'y a pas que les mains; il y a aussi les pieds qui nous gardent sur terre et portent en nous les prochains pas, notre demain.


mardi 17 juillet 2007

l'habit









Mamie Pauline t'a offert un habit qu'elle s'est procuré lors de son passage aux Iles de la Madeleine. Sur ta petite tuque, on retrouve un homard. Tu fais la pose comme un pro, tu aimes être en interaction!

Toutes ces couleurs te représentent bien, tout aussi vivant et éclatant que toi; j'ai le goût de te manger tout rond, sans sel et tout cru.




Je ne suis plus le bébé de la famille.

Akim trône très bien à ce titre; mes parents l'estiment et le dorlotent comme une fleur en qui on ne croyait plus la venue.

Je soupçonne à peine, étant nouvellement maman, tout le plaisir qu'ils doivent avoir d'être simplement présent.

Accueillir et recevoir, de temps en temps, par bribe. L'enfant et ses joies au lieu des tâches du quotidien.

À mon tour, je prend tout ce que je sais afin de le transmettre à mon fils..."Mon fils..." que c'est bizarre de prononcer ces mots!

L'habit ne te fera plus très bientôt, le temps filera rapidement; je le sens.

lundi 16 juillet 2007

rions un peu




le mauvais temps est passé.

Papa nous photo-graphie.

Tu es si rigolo avec ta perte de cheveux.

Nous sommes, de retour d'un séjour chez les grand-parents. Aussitôt après avoir atteri au bercail, nous sautons dans l'autobus pour visiter Mélanie et Médric. On cause de tout et de rien: en fait, à propos de maternité, évidemment !

Que c'est bon de parler de ce que l'on vit à quelqu'un qui se trouve dans la même situation; c'est toujours la même chose, on pense être seule à vivre ce que l'on vit et pourtant...

Se raconter donne un ancrage à nos émotions.

Akim était survolté aujourd'hui, une bombe d'énergie le faisait sauter sur mes jambes comme si un ressort lui donnait le pouvoir de bouger en tout sens!

Le dodo semble être un régal.

vendredi 13 juillet 2007

rosette



quand je pense à toi, lorsque tu dors, je te vois de dos avec tes petits cheveux retroussés au bas du crâne...J'oublie le mot juste pour identifier cette courbe naturel des cheveux tellement je suis fatigué.. Ah oui, rosette...c'est fou au lieu d'aller me coucher puisque je suis épuisé, je me mets à écrire... et en plus c'est à propos de toi...

Tu me hantes!

Encore, en ce vendredi 13, tu as été maussade mais avec tante Louise, ma grande soeur, j'ai découvert que tu avais une dent qui se pointait.. déjà !?!? Et bien je ne m'attendais pas à cela; décidément, tu fais tout rapidement!

Papa est fêté aujourd'hui, c'est son anniversaire, je lui offre une carte "Jean-Coutu" agrémenté de ma griffe servi sur un bol de fruits entiers et frais. Je tombe dans ses goûts; simple et discret, tout court, tout rapide et le tour est joué!

Ta rosette me fait rire, elle te représente bien comme un personnage de BD qui s'agrippe à l'imaginaire.

jeudi 12 juillet 2007

pénitence



Tu reconnais, Nycole? Merci pour les cadeaux du Japon. C'est Noël en juillet !

Cette carte que tu m'as envoyé de cette jeune fille était comme un miroir à l'instant où je l'ai découverte, je me suis senti ainsi hier, toute la journée.

En pénitence.

En dépossession totale de tout mes moyens. À l'aide d'une discussion et de tendres gestes avec papa Mao, nous nous sommes expliqué et avoué notre parfois désarroi devant cette nouvelle perte de liberté.

C'est difficile de concilier bébé et liberté. Je fais bien des choses avec Akim mais maintenant il me faut un peu de temps pour moi. Je ne veux pas que TOUT tourne autour d'Akim, je veux vivre une vie saine et heureuse avec Akim. Il me faut prendre soin de moi. Ce soir, c'est Tiken Jah Fakoly que nous irons voir; danser et chanter me feront du bien. Akim sera dans les bras de Milène, bien au chaud.

Merci les amis, je prendrai davantage soin de moi maintenant.

mercredi 11 juillet 2007

fatigue

Aujourd'hui; là, tout de suite; j'aimerais seulement être dans un champs et laisser aller le temps passer.










Comme hier, la journée est difficile pour moi. Je t'ai laissé pleurer dans ton lit comme m'a conseillé Caroline. Quand je suis allé te chercher, tu avais arraché le tissu contour de ta bassinette. J'avais besoin d'une pause et tu t'es enragé. Je t'ai mis en sécurité et tu fulminais. Je t'ai pris dans mes bras et tu as soupiré profondément, les larmes suspendues à tes joues, tes cheveux en pagaille; tu me souriais déjà.

Ce matin, je t'ai donné tes premières céréales; tu ne savais pas comment gérer la cuillère dans ta bouche ni cette nouvelle texture. On recommencera demain matin; je suis certaine que tu vas t'y habituer rapidement!

En ce moment, tu dors dans ta chaise berçante au son d'un disque malien, moi je reprends mes esprits, j'ai mangé et je combats un léger mal de tête. Tantôt nous sortirons pour notre santé!

Écrire est pour moi une délivrance, peu importe si on me lit ou pas; je transcris mes peines et mes joies et rien que ça, donne un sens à tout ce que je vis en amont et en aval.

mardi 10 juillet 2007

ça va pas...

Aujourd'hui, ce n'est pas une bonne journée; tu pleures plus souvent que d'habitude, tu ne sembles pas satisfait de.. je ne sais trop quoi et moi je ne suis pas en grande forme. Je me sens coupable de ne pas te stimuler, je te propose des jeux pendant je suis dans la lune.. j'ai juste le goût de cogiter, ne rien faire et avec toi c'est impossible. Ç a m'énerve, je deviens irritable, je perds patiente; je pense aux conseils données aux parents afin de ne pas brasser son enfant...J'y pense, je me vois le faire et je me calme, je sors de la pièce, j'appelle une amie... on ne répond pas, je vais sur le balcon, je respire fort, je veux seulement dormir, j'en ai marre, aucune poésie dans le fait d'être maman aujourd'hui.. aaaaaahhhhh... On va aller se promener Akim ok ?!?!?? C'est moi qui décide, on va dehors, je prendrai ma douche quand papa arrivera, toi, tu t'en fous que maman ne soit pas tout à fait fraîche quoique j'aurais bien aimé passé sous la douche mais l'envie de me défouler au clavier est plus fort... Il y a des jours, c'est pas tout rose ou bleu bonbon comme dans les boutiques de maternité, il y a des jours, tu voudrais une petite pause mais tu es toute seule à la maison, les autres travaillent, les autres sont occupé quand toi tu es là sans pause syndicale à gérer un petit être qui se fout de ton bien-être, de ton "moi".. Il ne veut que son propre confort et ça vient te chercher parce que c'est injuste de pas avoir encore manger parce qu'Akim prend tout ton temps... en ce moment tu dors, je respire profondément, je me défoule, je vais aller prendre ma douche et nous irons dehors.. Tu te réveilleras et je te trouverai sûrement charmant lorssque j'irai te prendre dans ta bassinette. et vlan le manège recommence à tourner.. une chance que papa est là... Tu sais.. je t'aime plus que tout au monde Akim mais des fois...j'en peux plus et des fois je voudrais seulement être toujours avec toi... tu pleures, j'arrive...je suis là! Comme on dit à l'africaine... "ça va aller!" Je sais, je sais....

lundi 9 juillet 2007

matinées embrouillées et dormeuses

"C'est qui ça?", je te mets devant le miroir et tu éclates de rires; tout tremble même l'appareil photo !


On rigole à plusieurs reprises de se voir dans la glace. Un bébé et maman Akimette sont devant nous et ils rient comme Akim et maman!

Quel beau hasard...c'est bon de rire ainsi; la simplicité du moment revient nous surprendre comme une douce brise.



Puis épuisé, tu t'endors contre moi et je te pose sur le lit. Tes bras tout haut perché, comme un petit voleur.

Je me sauve discrètement pour ramasser l'appartement ou prendre à la sauvette, une douche.

Je reviens trop rapidement, te croyant éveillé. Rien de changer. Akim se la coule douce.

papa Mao


Que vous êtes beaux tous les deux....

Alors, je n'ai aucune objectivité =zéro+néant; nada! Je suis gaga!

Akim roule de bonheur en compagnie de papa; séance de chatouillements et de baisers sont au rendez-vous. Vous avez vos activités de petits hommes. Le net et les nouvelles d'Afrique puis les changements de couches; papa a souvent l'honneur de changer ce qui est le plus chiant!

Petit Akim, tu as le nez et la forme du visage de Mao... et les lèvres; ta stature est un heureux mélange de nous deux; grand, de bonne chair et chocolaté.

Sucré vanillé, sucré chocolaté; une seule posologie possible; à croquer à tous les jours, matin, midi et soir. Maman et papa se font un plaisir de suivre les indications!

Oh.. tu te réveilles, j'arrive! Je t'écrirai plus tard avec tout mon amour!

samedi 7 juillet 2007

Sans pression




P'tit loup ? Mais non; Grand loup! Tes mains sont immenses!

Depuis une dizaine de jours, tu empoignes tout ce qui te passe au dessus du nez. Ton biberon d'eau est un jeu.

Souvent, tu es là, à serrer très fort tes poings; je remarque ainsi ton bien-être comme lorsque tu bois au sein.

Au creux de ta main, qu'est-ce que tu prends?




Les doigts créant un ensemble bien étanche, cette tension du poing semble te ramener à l'arrière.

Je t'imagine, tout emmitouflé comme dans mon ventre.

Ce serrement me contente, je te sens calme et heureux.

vendredi 6 juillet 2007

Ce regard !




Ne serais-tu pas un petit sage ?


Ton regard m'étonne parfois puis souvent.

Tu me parles et tes yeux définissent la subtilité de ton discours. Le ton est toujours juste, dans ma logique d'adulte, je comprend le sens de tes phrases mais souvent le regard que tu y poses, me déroute!

Serais-tu là pour répondre aux questions que je traîne et effiloche depuis quelques décennies? C'est absurde mais parfois je crois que oui. J'ai beau ne pas être objective... c'est fou; mais tu sembles me confronter ou me guider.

Bon je m'emporte... la maternité me fait croire que maintenant je comprends enfin la vie et sa suite... Vous savez cet éternel refrain qu'on entend de toute part, des nouveaux parents. Comme quoi l'enfant ramène une perspective et que tout devient relatif ou que le sens de la vie vient d'éclore. Je ne pourrais pas dire cela...

Bien longtemps, j'ai eu du mal à entendre ces nouveaux parents dire que les enfants changent les parents... mais on a pas besoin d'avoir des enfants pour comprendre cela... Je le savais, mais j'avais du mal à l'entendre parce que la vie ne faisait pas en sorte de m'offrir un enfant! Je savais bien qu'un enfant me changerait, à tout le moins minimalement ou sinon au moins dans mes habitudes de vie!

Je portais donc en moi une blessure, celle de ne pas encore avoir d'enfant parce que ça m'importait, parce que je le voulais. Mais on ne fait pas d'enfant comme on achète un divan, en tout cas, pour ma part, il me fallait le papa à mes côtés et surtout un homme que j'aime. J'ai bien trouvé, sur le tard... mais j'ai trouvé! Je suis chanceuse, j'en suis heureuse; nous ne sommes pas toutes dans le même bateau.

Merci la vie de m'avoir mis sur le chemin, un homme que j'aime et qui me plaît énormément.. Bref... Avoir un enfant est donc un souhait réalisé et j'en suis très reconnaissante!

Et c'est vrai... ça transforme, comme je pensais mais pas de la même manière que je l'avais imaginé!

Par exemple, être aller en Afrique par deux fois m'ont transformé et ébahi comme un coup poing sur la gueule parce qu'intense; tout fut contrastes dans sa température, ses tempéraments, sa culture et sa vie en société.

L'enfant qui vient de naître, c'est similiaire; notre système des valeurs est ébranlé, notre rythme de vie est chambardé; nous sommes plus seul comme individu, nous formons maintenant une nouvelle société, une communauté où l'enfant est le nouveau déclic, une clef, un ressourcement; des confrontations.

Il ne deviendra pas Roi, il sera seulement enfant, nous le guiderons et transmettrons nos propres valeurs. Celles d'ici et celles d'une certaine partie de l'Afrique, puis il y aura aussi les plus personnelles ; les valeurs d'Akimette et celles de papa.

Akim est pour moi comme un séjour en Afrique; il est chaud, bruyant, toujours là, drôle, intense et il porte, sans le savoir, un nouveau regard sur moi.

Akim, petit loup, tendresse et fous rires; quel beau et long voyage m'offres-tu là?

Petit coquin !

Merci pour le billet d'avion!

mercredi 4 juillet 2007

Premier sourire




Tu es si drôle avec ton nouveau sourire.


Tu me reconnais et c'est réconfortant. Je trouve difficile de t'avoir toujours auprès de moi, tout ce temps que j'avais avant est maintenant consacré en grande partie à toi. "Tout le temps là", c'était ton surnom du début... Pas de répit. Maintenant que tu as presque 4 mois, j'apprend à prendre mon temps, d'écrire, comme maintenant.

Tu as changé des choses en ma petite personne et c'est bien ainsi. J'écris pour toi mais surtout pour moi.

Tu souris et me chante des sons. Tu ris quand je ris. Tu pleures et tu ris encore. Tu deviens aussi un "Akim Kong", tu forces et pousses avec tes bras et tes jambes; si tu pouvais, tu prendrais possession de la tour Ville-Marie.

Maman Akimette s'illumine et allume en elle de nouvelles lumières. Je dois être plus patiente, je me dois d'être à tes côtés tout en m'écoutant.

Je ne suis plus fondamentalement seule, je suis maman, femme et tendresse.

Aujourd'hui je sors mes vieux fantômes à la poubelle; tu me fais oublier de "...tout le temps me regarder". À la récupération, je laisse mes vieux cahiers d'études; à présent, je ramasserai tes souvenirs .

Ouf... c'est bon de sortir de soi. Tu me donnes à respirer un nouvel air.

Ta chanson est bonne à fredonner.

dimanche 1 juillet 2007

Sifflements


Siffle dans mon oreille, bouge contre mon ventre, "douce-moi" comme je disais à ma mère, prends ce que tu veux, mes cheveux, mon amour, mon livre.

Tu es toi à part entière; je me découvre à travers toi.

Gentil homme, gentil garçon, gentil bébé; tu me surprends tellement tu es doux et calme.

Merci d'être venu en moi, mon ange. Tu es venu à point, poings fermés sucrés, vanillés et sommeil ennivré.

Petit loup, petit Fémi (par amour en yorouba), tu mixtes les couleurs de la peau comme un maître.

Je t'aime