lundi 30 juin 2008

Déjà ?

J'y avais pensé il y a presqu'un mois...

Je me disais que je frôlais 1 an d'existence.

Et bien voilà qu'aujourd'hui, c'est la fête!

J'écris ce blogue depuis un an; un an à mettre mes pensées de toute sorte en ligne.

Inspirée par le venue d'Akim, une nouvelle Geneviève dite "Akimette" a surgit!

Je suis fière de cet accomplissement, j'avais des doutes et on a douté de ma capapcité de rester là à écrire.

Je suis une de celle qui sans délai, performe moins bien. De plus, le temps m'a souvent fait défaut étant une jeune maman.

Cet espace a été ma résurrection, mon allié, mon confident. Pensant parler seule, je me suis laissé aller.

Demain, je sors ma caméra, Akim change de jour en jour, il grandit comme le plus beau des grands arbres; fort, courageux et libre.


Sans le savoir, il me guide à me retrouver, à goûter à mon essence, à ce que je suis vraiment.

La maternité donne à prendre prise sur le quotidien et le relativiser; elle allège donc notre vie.



Akim, merci de me faire créer, de m'ouvrir plus simplement à ce que je suis, à pouvoir m'accepter de plus en plus. Je suis fière d'être ta maman, encore une fois tu es ma plus belle découverte.

Merci mon petit amour!

PS: Akim, mon petit loup.... C'est tout de même drôle, aujourd'hui, j'ai pris congé, je me la coule douce; une pause maman.
Ce matin j'ai dormi 4 heures d'affilée (il ne faut surtout pas le dire à papa Mao; il va être jaloux!), il est 12H44 et je me demande ce que je vais faire de mon après-midi; il y a 12 000 activités à faire seule et je suis un peu mélangé! Il y a longtemps que je me souhaitre une journée à moi et là, elle est là et je ne sais pas comment la prendre. Comme un savon! Bon je l'ai tout de même bien commencé. Je vais continuer sans trop me poser de question! Je t'embrasse dans ton sommeil, là-bas, à la garderie!

mardi 24 juin 2008

Si occupée!

Je ne suis pas là ces temps-ci sur le blogue parce que trop occupée; ce qui est bien!

Deux belles nouvelles; j'ai finalement une arrière cours décente; on peut y manger en paix, Akim s'y amuser et un petit jardin bien rangé y est hébergé humblement. Menthe, basilic, tomates et haricot se partagent le terrain. Merci encore à Fannie qui a amorcé le tout et bûché dans la terre remplie de pierres; un travail d'équipe épuisant mais satisfaisant!

L'autre bonne nouvelle: je finis ce soir un petit film que j'enverrai à Radio-Canada internationale sur le thème de l'immigration. J'ai hâte que vous voyez le tout.

Comme d'habitude c'est un regard personnel et intimiste; je vous inviterai en temps et lieu à voter après son visionnement sur le site de RCI. Ce fut une tâche difficile parce que le temps était entrecoupé de la vie de tous les jours.

Mais j'ai réussi et j'en suis fière!

Peu importe ce que ce petit film empruntera comme chemin; il m'aura AU MOINS permis d'exprimer ce que je vis à ma manière, un peu comme sur ce blogue!

Voilà deux bonnes choses de fait!

D'ici là, je vous reviens le plus tôt possible!

jeudi 19 juin 2008

Qui êtes-vous?



Encore cette photo. Fannie qui l'a ramené dans ma vie.

Dans cette photo de Robert Doisneau, notre attention se fixe souvent sur le jeune garçon du centre ; curieux, allumé. L’enfant dans toute sa fraîcheur.



Il représente en sorte, le jeune élève modèle, l’école étant le lieu d’apprentissage par excellence.

Pour moi, l’école fut synonyme de peines, de douleur, de malaise.

Combien de fois, je prenais tout mon courage pour aller à reculons à l’école, le mal de ventre bien en place, la tête étourdie et la peur dans les poches ? Je ne pourrais compter.

Un mélange inexact et non quantifiable entre le goût certain de rester dans le nid familial et la peur de me faire oublier dans la foule que représentait ma classe.

Pourtant au cégep, si j’avais pu coucher là-bas, j’y serais resté volontiers. Le primaire et le secondaire furent donc un pénible devoir à accomplir.

Je travaille avec des potentiels décrocheurs en ce moment ; je me demande si je n’aurais pas été des leurs, plus jeunes, si je n’avais pas été pas obligé de rester sur les bancs d’école ?

Après le secondaire, le parascolaire a tout changé pour moi : je pouvais exister, m’exprimer, créer.

Je pourrais en parler des heures et des heures.

Je m’arrête donc encore sur la photo de Doisneau.

Mes yeux ont bifurqué vers les autres garçons et je me suis retrouvé en tant que jeune élève dans un autre que le joli blondinet.

Je crois que j’étais celle de derrière, la bouche ouverte, ailleurs. Étonnée d’être là, comme si on m’y avait catapulté sans me l’avoir demandé.



Ou parfois celui-là ; concentrée dans un dessin, happée par ce plaisir d’être encore ailleurs, d’une autre façon !



Ou la copieuse, celle qui regarde l’autre, ses résultats, son dessin, son écriture qui réfléchit et trouve l’autre impressionnant et qui n’ose se lancer à agir elle-même. Encore dans l’inaction… dans la réflexion…



Peut-être, est-ce pour cela que je suis si forte sur l’introspection ; une douzaine d’années à réfléchir en début de vie ! Je ne sais trop !

Et vous qui êtes-vous ?

lundi 16 juin 2008

Mot à mot


Hier, nous sommes allé visiter oncle Jacques à la Villa St-Martin. Jacques ne parle presque plus. À la fin de l’hiver, il a eu un ACV.

Jésuite, homme de verbe, de jeu de mots, de passion.

Aujourd’hui il n’a plus le verbe facile. Il débute une phrase en la finissant dans l’embrouille…

Son esprit reste pourtant aussi vif. Mais les mots ne cavalent plus aussi vite à sa bouche.

Un deuil à faire d’une partie de soi.

Surtout quand le langage fait partie du métier, du contact avec l’autre comme lui. Il a toujours joué avec les mots subtilement. Maintenant cette finesse, délicatesse n’est plus.

Avec Akim, ils s’exprimaient comme ils pouvaient, un lien entre ces 2 mondes du « babillage » évoquait pour l’un l’éveil du langage et pour l’autre sa rétrogradation ! Pour l’un, si heureux de cette grande nouveauté, pour l’autre, une peine.

Mes parents, Mao et moi étions là, avec un certaine tristesse, un malaise. Être présent étant notre seul moyen de lui faire part de notre amour pour lui.

Puis Akim dans toute sa fraîcheur... est allé au devant de lui et a joué de la langue, en la tirant et l’avalant tout en faisant un son amusant. Oncle Jacques l’a suivi dans ce jeu, en l’imitant.

Je voyais là, la nature de mon oncle, un geste rieur et complice en contraste à l’esseulement qu’il doit ressentir depuis.

samedi 14 juin 2008

...

Triste à nouveau.
Fâchée de savoir ce qu'on pense de moi après une annulation de soirée.
Ma vie privée est à moi.
Je la sens jugée.

jeudi 12 juin 2008

Au musée


Hier, j'avais organisé une activité pour les jeunes avec qui je travaille.

Une visite à travers la collection permanente du musée des Beaux-Arts de Montréal. Une guide tout à fait sympathique, nous expliquait dans de mots simples comment regarder, observer les pièces ou les toiles.

Après coup, nous avons fait du dessin d'observation.

Je me suis plu à faire l'exercice. Concentrée, excitée, la tête légère.

Puis un atelier de sculpture d'argile nous a été proposé. J'y ai fait une tête d'homme avec un petit air surpris. Je l'aime bien!

Que c'est bon de se perdre dans une exposition dans le vide d'un après-midi d'été.

Un plaisir à renouveller!

lundi 9 juin 2008

le calme plat


Depuis quelques jours, je me sens calme, heureuse de cette paix.

J'ai réglé des comptes avec moi-même en identifiant des comportements que j'avais et que j'aurai toujours.

Seulement, le fait d'avoir identifié qu'ils sont là, de les nommer (oui, oui Fannie!), me donne à rester au bout de mon propre quai.

De là, je prends une distance, je me vois et je vois l'horizon.

C'est le temps qui m'a aidé.

Par une porte entrouverte, une brise à décaler mes perceptions. Laissant ainsi un plus grand espace à ce que je suis en train de devenir.

On parle de paix intérieure? Je dis calme, accalmie, repos.

Nous verrons bien au prochain rond-point.

mercredi 4 juin 2008

Devenir complet


Je me permet de publier le commentaire de mon amie Nycole que j'ai reçu à l'égard de mon dernier billet: « Aujourd'hui sera une bonne journée! »


Elle commence en me citant:

« Je commence lentement à accepter que je puisse être parfois triste »

Voilà un très grand pas de fait douce amie.

Justement ce matin, je lisais ce qui suit;

« On dit que la non résistance est la clé de la plus grande puissance de l'univers. La résistance rend les choses de ce monde plus réelles qu'elles ne le sont en réalité cela inclue sa propre forme d'identité; l'égo.

Ce qui fait que l'on se prend soi-même et le monde qui nous entoure trop au sérieux. Il faut pouvoir accepter et se permettre de laisser les sentiments qui nous envahissent exister et cela peu importe le moment.

En permettant cela on devient ce que l'on est vaste, spacieux .On devient complet.
Notre vraie nature émerge ... »

Tentative de traduction de ce que je suis en train de lire '' A New Earth '' d' Eckhart Tolle

Gros bisou
Nycole

Devenir complet; le travail d'une vie! Une sorte de résilience, un lâcher prise, une acceptation de soi et une ouverture au moment présent.

Merci Nycole de partager!

lundi 2 juin 2008

Aujourd'hui sera une bonne journée


"Buveur d'absinthe", Pablo Picasso, 1901, Saint-Petersbourg,
Musée de l'Ermitage (de la période bleue de Picasso)

Je commence lentement à accepter que je puisse être parfois, souvent triste.

Maintenant, je comprends très clairement que j'ai toujours jugé cette tristesse. Comme si je n'y avais pas droit. Comme si c'était mal, déplacé. Plus je la jugeais plus je m'enfonçais dans de sombres avenues.

Plus que je me dis que je perds du temps. Du temps de joie, de paix. N'a-t-on pas appris que d'être heureux et/ou joyeux est signe de bonheur??? Ou à tout le moins, on se le faire dire à tour de bras dans tous les médias confondus ? Si vous n'allez pas madame, allez vous faire soigner ?

La vie a naturellement ses hauts et ses bas, non ?

Bref, cette tristesse; je ne l'acceptais pas.

J'apprivoise donc de plus en plus cet aspect de moi qui font que je suis aussi souvent très rayonnante.

Plus d'une fois, je me suis surprise à constater que d'autres n'allaient pas bien comme si j'étais toute seule à vivre ces moments un peu plus difficiles de la vie quotidienne... Je sais c'est absurde de penser comme ça! ... Bon revoilà le jugement!

J'aime le tristesse de Tom Waits, Nina Simone. Les blues de John Lee Hooker. La période bleue de Picasso. Il y a là une grande beauté, une émotion qui me plaît et me charme infiniment.

Les ombres, les lumières diffuses, les jours de pluie, la tristesse. Ce sont pour moi, des espaces de recueillement.

Alors maintenant, je décide depuis quelque temps: qu'"... aujourd'hui sera une bonne journée!" même si je suis triste; je peux me le permettre.