samedi 29 décembre 2007

Ça y est !



Akim est resté 4 jours et 3 nuits chez mes parents.

Quand je suis allée le chercher avec Yanick, l'émotion était forte, je trouvais qu'il avait changé, je m'étais ennuyé de lui et je le trouvais dix fois plus beau que d'habitude, il me souriait et riait fort.

Je me suis penché à la hauteur de sa chaise haute et j'ai versé une larme (ou deux). Mon coeur débattait, j'étais émue de mille joies de le retrouver.

J'ai fait pleurer mon père par mes gestes.

Nous étions ébranlés et touchés, heureux de notre Akim chéri qui exprimait sa joie simplement. Mon père un peu triste de le voir partir après tant de complicité qui a duré plus qu'une simple visite.

Quelle sensation nouvelle, quel bon sentiment à vivre; fort, puissant, si prenant cet amour que l'on porte en soi pour son enfant. Cet amour que je commence à peine à définir et que je découvrirai de jour en jour, d'année en année.


J'aime le baiser de mon père pour Akim. J'aime son geste tendre. J'aime le regard de ma mère sur Akim.


Nous avons enfin déménagé et il ne reste que quelques boîtes de livres à déballer et nous serons enfin chez nous!

Non, je mens! Nous sommes chez nous.

Ce soir nous avons soupé tous ensemble, le trio mangeait gaiement le filet de sole, Akim mordait dans la fève jaune, maman buvait gaiement son vin et Mao avalait tout rond les carottes vapeur.

La famille manche courte est heureuse du changement. Un constat du trio; nous dormons paisiblement ici. La pression d'eau est bonne (détail important à nos yeux!) et il n'y a pas de marche à monter pour rentrer; ce qui nous convient parfaitement!

Je viens tout juste d'installer mon ordinateur, devant moi un mur, pas de fenêtre mais ça me va, ici on respire bien, je ne sais trop comment dire, l'ambiance est bonne, on se sent bien rapidement.

Voilà, le bonheur est renforcé, le bonheur est toujours là.


Première photo dans le nouvel appartement, juste au retour triomphant du beau Akim. Papa Mao est si content de retrouver son fils!

Le prochain billet; je vous fais des photos du dit lieu!

lundi 24 décembre 2007

Le départ approche

Je relis mon billet d'avant hier...et définitivement, je suis dans un autre tempo. J'ai le goût de l'effacer mais je ne la fais pas. C'est moi tout craché dans ses hauts et ses bas. C'est moi qui s'inquiète toujours trop, c'est moi qui trouve elle-même qu'elle a exagéré... et j'en ris! Me revoilà, dansant du bon pied, apaisée et enthousiasme.


Plus que 3 jours et nous partons pour nous installer sur la rue suivante! Je vois en ce moment ce qui sera mon nouveau coin! J'ai hâte, mes craintes se sont estompées; il faut toujours que je vois ou ressente ce qui pourrait tourner mal pour mieux vivre la transition. Comme pour les voyages que j'ai fait, j'appréhende puis je me calme et je vis à plein le tout avec un étonnant calme.

Akim fait la sieste du matin après avoir fait son xième ménage des tupperwares.

Mao est au travail, le quartier semble être en congé.


Les boîtes attendent le mouvement.


Il y a Noël a fêté auparavant, elles attendront encore un peu!



Une petite neige fine couvre la glace. Le calme plat.


Je regarde le point de vue que je n'aurai plus, celui de mon bureau où j'ai commencé ce blogue. Ce n'est peut-être pas une vue à couper le souflle mais c'est une ruelle que j'aime regarder, des "sheds" que j'adore scruter, des poteaux et des fils qui coupent la vue. C'est mon point de vue et il m'importe. C'est montréalais, ma rue, mon choix, ma ville, mes briques et mes passants.

Je revois constamment dans ma tête ces photos que j'avais prises en fin 2005 de cette jeune fille. Ces petites lulus m'ont fait rigoler, sa démarche m'avait charmé, comme un ange urbain, elle m'avait égayé le coeur cette journée là!



Et voici mon arbre, que je retrouverai sur ma nouvelle rue!









J'ai hâte de découvrir mes nouveaux points de vue!

samedi 22 décembre 2007

Mais pourquoi donc ?

Je vis au stress, mon oxygène, c'est mon stress..

Mais pourquoi donc?

J'étais super heureuse de tout ce qui se passait ( à propos du déménagement) et j'ai eu des craintes... Crainte qu'on soit pas bien, crainte que ce soit trop petit, trop bruyant..

J'étais sur une montée extrêmement positive et pouf.. je suis tombé dans la peur de ... Mais pourquoi donc?

C'est physique, je me lance dans cette énergie et je m'inquiète.. Si vous saviez comment je déteste ça.

Ce qui par contre, me réconforte, c'est que maintenant, j'ai de plus en plus de moments de force que de fragilité...

Il y a aussi un peu de nostalgie, nous quittons le premier nid d'amour, le lieu où tout a commencé avec Akim.

J'aime l'appartement Casgrain, le soleil qui s'y bouscule, la cuisine familiale, les divisions. Nous allons dans un appartement plus petit mais au moins, c'est un rez-de-chaussée avec cours (mon obsession est enfin comblée!)... Si nous avions eu plus de finance, nous aurions pu avoir une RDC plus grand, mais il faut être réaliste... Voilà, ce que je me dis...

Bon , ce sont les "blues" qui me fredonnent des airs tristes... Je ne devrais pas me plaindre, je gagne des choses et j'en perds d'autre et l'important c'est d'être avec mes 2 hommes.. Que je suis compliquée !!!!

Je vous l'avais dit ... Je suis sincère sur ce blogue, je ne paraîtrai pas toujours bien mais au moins je suis moi dans ces petites angoisses ridicules et ces joies exrtrêmes, ces réflexions anodines et ces bouffées de bonheur.

Je ne suis rien que moi.

mardi 18 décembre 2007

Photos de famille

L'heure du souper. Avec papa à ses côtés!



Papa fait le méchant loup, Akim se recroqueville.



Akim exprime bien son contentement lorsqu'il mange.



Allez hop on va voir ce qui se cache là-bas!



L'affiche préférée d'Akim que j'ai découpé pour garder que ce qui importait; les visages! Akim est fasciné!



Akim; les joues et le nez rouges; la promenade dehors avec papa a été bonne!

dimanche 16 décembre 2007

Système D: l'épopée "garderie"

Nous avons enfin trouvé une garderie et ce avec l'aide d'un ami malien qui est sur le CA d'une garderie...

Ça marche comme ça, on me l'avait dit et j'ai lancé des perches partout, partout et finalement, nous voilà avec une garderie en milieu familial dans le Mile End sur le rue St-Urbain...

Quatre arrêts d'autobus et le tour est joué!

Quel soulagement et en plus, c'est à 7$/jour!

Je suis resté positive comme on me l'avait bien suggéré mais j'avoue que j'ai failli perdre le Nord, la semaine dernière.

Avant de me trouver un boulot, nous voulons qu'Akim ait un endroit qu'il connaît bien pour qu'on le laisse toute la journée! On veut avoir le temps de l'adapter, de nous adapter! Les parents veulent tous cela! Surtout avec toute la culpabilité d'envoyer son petit à bas âge! Cette culpabilité je l'ai un peu mais pas trop; j'ai besoin d'aller travailler... pour les sous et pour mon moral de femme!

Puis cette garderie, on la veut à un prix décent (comme tous les parents!); il faut être honnête avec nous mêmes, on peut payer les comptes et la bouffe mais pas de fantaisie; alors les budgets sont serrés! On aurait payé si la garderie à 7$/jour ne s'était pas pointée mais "ohh que ça aurait compliqué et stressé le budget!"...

Même Mao, calme comme dix devenait nerveux à l'idée de payer un "deuxième loyer" dans une garderie privée, je ne sais où...

Enfin, on peut rester tranquille, nous savons déjà que ce milieu familial est sécure, notre ami Boubacar, notre référence, a son petit là-bas. De plus, Akim deviendra sûrement un bon ami de son fils!

Le bas du dos fait moins mal, l'esprit est calmé.

Quel bordel ce système de garderie où nous devons nous inscrire avant de savoir que nous sommes enceinte! Sonnez l'alarme, il faut aider les parents!

Imaginez-vous, je suis une personne qui a un réseau, des outils (le net à la maison) et des connaisances du milieu!

Et j'ai bûché, j'ai perdu de l'énergie et avalé bien du stress en cube!

Quand je pense aux familles dans le besoin (et je les ai côtoyés dans mon boulot), j'ai un pincement au coeur plus réel à l'idée de cumuler théoriquement, les embûches qu'ils ont à vivre!

Sans ressource (ou n'osant pas aller aux ressources offertes par fierté!), sans réseau (et parfois étant allophone!!!); finalement, c'est les garder encore plus isolés qu'ils le sont; c'est faire le creux entre eux et les autres, les laisser se miner, se décourager, s'enliser.

Quel système! Qu'est-ce qu'on attend?

Une famille en santé mentalement et physiquement, c'est une priorité, c'est notre demain!

Et en ce temps de Noël.... Les guignolés de toutes sortes et durant l'année, le lot d'activités du type "Club des petits déjeuners"; ça ne devrait pas exister; point à la ligne !

Akimette s'illumine réellement...


Vendredi passé, je suis allé chez mes parents pour la journée et la nuit pour donner un répit à Mao et voir mes parents...et pour mes parents, nous voir, Akim et moi!

Lorsqu'on n'est pas ensemble dans le même maison, Mao et moi s'écrivont par courriel. J'aime ces moments d'intimité. Ces bulles d'amour. Cet arrêt dans le brouhaha du jour, où on prend le temps de se dire.

Je lui écris:

Mon amour,

Ce fut un réel plaisir d'avoir passé ces 6 semaines auprès de toi.

Je sais que tu n'aimes pas les longs courriels mais je tiens à t'écrire mon amour pour toi.

Ensemble, nous avons été avec Akim, il nous a fait rire, suer, garder éveillés mais en somme, il est une merveille que nous avons mis au monde.

Je suis heureuse de parcourir ce chemin avec toi et que nous puissions vivre les hauts et les bas de notre vie de famille. Je crois que nous nous comprenons de plus en plus et nous nous écoutons aussi de plus en plus et c'est ce qui est primordial dans un couple!!!

Bon blababla... Les nouvelles sur le net de l'Afrique sont bien plus importantes, allez je te laisse, je t'embrasse, xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Je t'aime.

Geneviève


ll me répond:

TITRE: une merveilleuse famille en devenir

Salut,

Merci pour ton « short and sweet » courriel. Vrai que cela fait longtemps qu'on s'est pas écrit des affaires de même. Oui mes congés au côté de ma famille je l'ai aimé. Même avec les quelques troubles normaux que qui l'ont accompagnés.

Cela m'a en quelque sorte mis en pleine face ta réalité de toutes ces journées pendant lesquelles je m'absente pour le boulot. Quand je reviens tu me fais part de ta fatigue,tes émotions et frustrations dues au fait que le « p’tit voyou » ne te laisse pas de tout repos.

J'appréhendais mal ce congé. Mais cette présence à la maison à vos côtés m'a ouvert non seulement les yeux mais aussi l'esprit. Reste qu'en toile de fond, j'ai apprécié fièrement jouer ce rôle de partage parental que mes congés m'ont confié.

Comme le dirait un autre « Ouaiiiiiissss, c'était le fun ! »

Bonne continuité de combat à Laval. Coucou à tes parents et à notre aimable fiston Akim Osseni.

Je vous embrasse et vous aime.
Je t'aime très fort ma belle Geneviève.

Revenez-moi en forme demain, bye Mao, xxxxx


Rien à redire; seulement respirer du bas du ventre et me dire tout bas: « Non, je ne suis pas une des plus chanceuses de la ville... Ce n'est pas la chance; nous avons aprris à bâtir notre amour ! »

« L'amour c'est de l'ouvrage » comme dit si bien Ferland.

lundi 10 décembre 2007

5 ans et 9 mois!

Deux beaux chiffres, non ?

10 décembre 2007; 5 ans c'est le temps qui s'est écoulé depuis l'arrivée de Mao au Québec. 9 mois c'est l'âge d'Akim. Nous sommes heureux de cet anniversaire que nous fêtons discrètement.

Maman Akimette a un mal de dos intense et a de la difficulté à se lever et se pencher (il doit y avoir du stress là dedans!!!) et Akim commence son xième rhume! Alors c'est vraiment la fête!

Tout se fait lentement, changements d'adresse, réservation de camion, recherche encore et encore de garderie et de boulot pour maman.. Ouf ... que j'ai hâte que le cap de 2008 soit passé.. Ça me fout les boules!

lundi 3 décembre 2007

Spaghetti au carotte et autres préoccupations




C'est le bordel… Il faut nettoyer...

Je me calme...

Ça travaille la patience cet enfant-là et pourtant, JE LE SAIS, c’est normal! Je savais que j'allais un peu disjoncter quand Akim allait être plus actif avec sa bouffe pourtant une partie de moi est fière et ris de le voir bouffer ainsi mais l’autre moi capote parce que c’est sale ; je suis ridicule mais je m’assume ! Je m’améliore de jour en jour !

Tout va vite; le temps me glisse entre les mains; rien que du positif. Offres d'entrevues, signature du nouveau bail, visites de garderies en milieu familial et l'amoureux-papa à la maison.

Ma nuit de l'autre fois chez Jessica fut excellente, quoique le vin « cheap » m'a donné soif toute la nuit; j'ai pu me la couler douve pendant 12 heures d'affilées! J'ai déjeuné et écouté tranquillement Christiane Charette. Je me suis sentie si bien.

Libre ; toujours cette envie de liberté, de faire ce que je veux quand je veux, toujours cette soif qui bouille en moi.

Depuis le début de ce blogue, je vous le dis, je l'écris ; j'ai un besoin profond d’avoir du temps pour moi seule et ça me brûle de l'énergie. Ce temps devant l'ordinateur est un moment à moi, mon espace de création, ma bulle à moi.

D’ailleurs je me suis longtemps sentie un peu nulle d'être si fatiguée, d’avoir ce désir de liberté, de me plaindre que tout me bouffait tant d'énergie, alors que je voyais que d'autres mamans autour de moi étaient toutes pétillantes et heureuses d'être maman; je me suis jugée encore une fois.

J’en suis venu à la conclusion que l'on n’étaient pas toutes pareilles et du fait que j'analyse beaucoup fait de moi, une maman qui calcule aussi beaucoup dans sa performance et se manière d'être.

Je suis une maman qui est fatiguée, découragée parfois et je ne me vois pas dans les autres que je rencontre, sauf peut-être Annie, Caroline et Mélanie. Peut-être suis-je plus près de vous, je ne sais pas?!?! Vous trois, vous m'avez fait voir que j'étais forte et illuminée (Akimette s'illume!) même quand je tombais dans mes pleurs et mes crises mais si je me compare aux autres je me sens chialeuse, fatiguée et chialeuse encore.

Je crois bien gérer mon temps, bien attentionnée à Akim et aussi maintenant, je fais plus de choses pour moi tout en étant avec lui (le faisant jouer dans sa chaise haute quand je cuisine, des trucs de maman que l'on apprend seule et avec l'expérience des journées qui se suivent et s'enfilent; en routine et en transitions).

Avec Mao, j'ai aussi appris à laisser traîner les choses autour quand Akim joue, j'ai passé par dessus le stress dû au fait que tout traîne; et oui ça venait me chercher, ça m'énervait ce cafouillis !!!

J'ai su aussi me détendre et faire confiance aux allées et venus d'Akim, il est tout de même très prudent dans ses mouvements. Je me sens plus relaxe, plus détendue à être dans ce tsunami-Akim.

« Il fait le bordel, ça t'énerve et bien pense à d'autres choses, ris avec lui, fout le bordel encore plus... après tout il n'y a rien de casser; on s'amuse, on découvre; c'est seulement du positif tous ces mouvements d'agitation! »

Ouff !!!! Ça fait du bien d'écrire, j'aurais dû m'arrêter avant mais bon, c'est comme ça!

Alors, je reprendrai le clavier plus souvent malgré la tempête (pas de neige) de boîtes, d'entrevues, de recherche.

On me téléphone... Ah c'est papa Mao qui est dans la ruelle en traîneau avec Akim dans la tempête! Je vous mets la photo tout à l'heure; qu'ils sont beau à voir!

À tantôt!