lundi 28 avril 2008

Transport en commun




Je viens de prendre l'autobus avec Akim, les gens autour nous regardent et sourient. Une mère et son enfant c'est toujours sympathique. Depuis que j'ai une poussette, on m'aide à la descendre ou la monter et on m'offre rapidement un siège. Lorsque j'étais enceinte, rien n'était aussi rapide, les offres ne pleuvaient pas.

Parfois j'enrageais, les hormones bouillaient, je me suis même concentré une fois pour ne pas pleurer; je ne veux pas nécessairement m'asseoir mais par sécurité je préfère le faire, je ne veux pas frapper ma bédaine tout ronde, je veux être stable! Les demoiselles et les femmes étaient les plus compréhensives, les jeunes hommes ont rarement été galants. J'en fus choquée bien longtemps. Mais là n'est pas mon sujet du jour!

Je reviens à mon bus.

Un vieil homme d'origine asiatique aux cheveux blancs est tout près de moi. Une douceur certaine l'embaume. Fébrilement, je l'observe à faire un origami en forme de petit chien. Il se presse à le faire pour le donner à un petit garçon juste à côté de lui qui est avec son père. Je trouve cette image vraiment charmante, belle de partage; une gratuité, une complicité.

Brusquement ce rythme envoûtant est brisé par le geste du père qui refuse à son fils qu'il prennne le joli petit chien de papier. Le petit ne dit rien, écoute son père et cet homme, à mon avis en rien de paternel, est de glace et semble offusqué.

Je ne comprends pas.

Un geste simple, inoffensif, beau; réfuter vulgairement de la main.

Pourtant rien de mal, une présence auprès de l'enfant était là.

Pourquoi ne pas laisser ces gestes s'éclorent en un petit rien qui pourrait donner la paix en soi, la foi aux Autres? Mystère et boule de gomme.

Devant moi une jeune fille, au regard fermé à quelques centimètres de mes yeux, me donne envie de crier que c'est con tout ça! J'ai rigolé un peu en moi, une marque de cache-cerne, pas du tout étendu, oublié... trônait au beau milieu de son nez... pas envie de lui dire ce matin quand je vois des situations comme celle impliquant le petit garçon!

Transport en commun ? Vraiment?

mercredi 23 avril 2008

Dans mon bureau


Je viens de mettre des photos en haut de mon ordinateur, jamais je n'aurais cru mettre des photos des intimes dans un bureau! J'aime le sourire de mon homme et l'air de mon fils et la main protectrice de mon père qui le tient afin de réduire ses mouvements!

Laurent, le fils de ma grande soeur est la copie collée de sa mère! C'est hallucinant! Akim fait la mou et est dans ses songes; il me fera toujours rire!

lundi 14 avril 2008

Par la fenêtre

Akim adore regarder à travers la fenêtre.

Ce soir, il observait la pipine et la camion de la ville ramasser les déchets de meubles de la rue. Fasciné, il est resté silencieux devant ces énormes jouet en mouvement.




C'est tout juste après que j'ai alors pris ces clichés.

J'aime la série de photos qui suit; il me fait le spectacle. Regarder bien son regard dans la prochaine photographie...

il sait que je le regarde et ce que je lis dans son attitude c'est qu'il semble adorer être observé.




Comme sa maman, faire tout simplement son spectacle afin d'être vu par ceux qu'elle aime.

dimanche 13 avril 2008

Doux matin

Ce matin est un matin joyeux.


Akim a mangé sur les genoux de papa Mao, une omelette africanisée que j'ai confectionnée.

Oignons en dés et chair de tomate fraîche qui s'est tortillé dans une huile bien chaude, j'y ai ajouté comme tout bonne cuisinière africaine, un peu de poudre Maggie puis deux oeufs.

En mangeant, les hommes étaient silencieux, je les voyais heureux. J'étais joyeuse de les voir ensemble. Un duo du tonnerre; si beau à observer!


Tranquilles à la maison mais tout de même offensés de voir la température faire la dame froide comme si elle voulait nous bouder!

Akim fait la sieste, la laveuse se dandine, la radio joue Joël, les plantes se régalent de leur boire, le plancher s'est fait chatouiller par le balai; la tête est reposée.

Le dimanche est une belle journée quoique suivi par monsieur Lundi. Elle a ce charme de grande paresse et de draps enveloppants, elle est un passage obligé mais louangé.

vendredi 11 avril 2008

Je ne me guéris pas!

Les intimes savent que j'ai une obsession qui ne se guérit pas.

Déplacer des meubles.

Des plus petits objets aux plus gros, je ne cesse de faire évoluer le décor.

"Évoluer?!?!" me diraient certains plus cyniques...

Oui, évoluer, j'ai l'impression de faire évoluer les objets, qu'ils prennent leur place, la meilleure dans l'ensemble. J'adore ces mouvances, j'ai cette impression d'avoir un pouvoir immédiat sur mon environnment, un contrôle sur l'ambiance.

En fait, ce n'est pas nécessairement un pouvoir mais un privilège que je me donne. Plus j'en parle, plus je suis moins convaincante...

Une fois j'ai lu dans un livre de Maxime-Olivier Moutier, un ou deux paragraphes divulguant ce plaisir; zut... je ne retrouve pas le livre, il doit être dans une des boîtes que je n'ai toujours pas déballée!

Bon, bref, je suis en congé de maladie, j'ai fait une bursite aigue qui m'a donné un amas de calcium dans l'épaule gauche, seuls des médicaments plus forts que la morphine et une infiltration (une injection directe) m'ont remis sur pied.

J'aurais pu mordre quiconque m'approchait, je ne pouvais pas lever le bras, ni mettre simplement ma foutue bassière!

Aujourd'hui après trois jours de récupération, j'ai eu beaucoup d'heures de sommeil à rattraper, cinq nuits à dormir dans la douleur constante; et bien, j'étais en feu, en forme!

Après être allé reconduire Akim à la garderie, j'ai tout même dormi un petit trois heures... comme un bébé!

J'ai fait ce que j'aime le plus, déplacer des meubles... Avec mon bras en forme, bien sûr!

Quel plaisir intense, je n'ai pas pu me retenir! J'ai déplacé plusieurs choses que je voulais ranger depuis l'emménagement; enfin je vois plus clair!

Et vous, vous déplacez vos meubles? J'aimerais bien savoir!