vendredi 31 octobre 2008

Notre petit lion



Le roi de la ville se promène à la noirceur. Méfiez-vous!



Maman est habillé en sorcière... Hen ?!?!! On est pas sensé manger, prendre le bain et aller au lit comme d'habitude ?!?!?!



Quoi ? Je peux enfin aller cogner aux portes et on ne me dit pas de revenir! Super chance!



Tiens, elle aussi elle est costumé... Et dis donc... Je la fais rire!



Non, non c'est moi qui met les bonbons dans mon sac... De quoi je me mèle ?




Ouf, 2 coins de rue c'est épuisant à marcher avant tant de gens à croiser! De retour à la maison, c'est moi qui donne les bonbons dans les sacs de nos invités!



Mon camion de pompier en main est essentiel afin de gérer mon stress de la soirée.



Bon... Je crois que j'ai pas tout compris l'ensemble des deux dernières heures. En tout cas, maman prête son chapeau à papa et ces deux-là sont fiers de moi!

Merci Yanick pour les photos de mon premier Halloween, tu es un parrain en or! Youpi, demain on part avec toi à Québec pour la fin de semaine, tu me prendras dans tes bras ? Gros câlins à toi.

mardi 28 octobre 2008

Fragile



Je dois m’arrêter quelques instants pour reprendre mon souffle.
Sinon, à quoi bon avancer sans toute sa tête.

Il est donc utile d’écrire aujourd’hui afin de clarifier.

Au boulot, je me sens dépassée par des pacotilles, je ne crois pas à mon potentiel, je fige sur place. J’ai de bonnes idées mais beaucoup de difficulté à les mettre en action.

Arrêt sur image. Pause. Blocage.

Je gouverne mes artilleries vers moi au lieu de les prendre pour avancer. Je me braque, je me sabote.

Je prends un temps fou à me justifier quand tout va bon train. Je ne comprends pas que je ne sois pas en pleine possession de moi-même. J’aimerais que tout redevienne comme avant.

Je mets tout cela sur le compte du sommeil. Lui que je ne possède plus totalement que je tente de reprendre à toute heure du jour et qui ne revient jamais à zéro.

Akim a fait des cauchemars cette nuit, il criait comme un enfant (pas comme une jeune enfant). Un cri intense en autre et le cœur épris d’un rythme contracté.

Mon cœur est d’argile, pulvérisée. Mes émotions sont à fleur de peau.

Je vais bien tout de même mais je me sens plus clairement fragile rapidement et intensément qu'avant pour en finir plus rapidement. Est-ce un cycle ? Une étape ?

jeudi 23 octobre 2008

«Fini, fatigué, caché?»



Je me sens un peu comme Akim sur cette photo.
Fatiguée du chemin, hâte d'arriver au bercail de la fin de semaine.
Semaine débutant dans la gastro et finissant dans le froid.
J'appréhende l'hiver, déjà il arrive avec sa satanée température.
Je devrai dormir plus tôt à chaque soir pour éviter de me rendre malade.
Voilà mon lot du jeudi soir.

dimanche 19 octobre 2008

Écho Zazoo



Le reflet de soi
Est encadré
Par ce qui nous entoure

Être restreint à ce reflet
Nous abîme

Sortir de soi

Marcher sur cette image
Aller plus loin
Créer des ondes
Des zones
Des baumes

Partir même quand est parti
Sauver sa peau

Aller plus loin
Parce que là
Ce n’est pas pour soi

Ne pas hésiter
Se sauver pour les bonnes raisons
C’est comprendre ses limites

Se tromper peut-être
Mais au moins
Avancer
Pour mieux se comprendre

Parce qu’assumer, c’est pas toujours la clé

Parfois il faut éviter
Parfois il faut tenter
Parfois il faut partir

Ton cœur le dira
Ta tête acquiescera

Photos oubliées



Cet été avant de partir de chez mes parents



Promenade de bus soutenu par papa et supervisé par grand-papa



Dans l'arbre, c'est plus frais!



Le matin très tôt des regards d'amour



Ah coucou maman!



Tante Louise fait le chien...bizarre!

jeudi 16 octobre 2008

"La grande Odalisque"




Quelle superbe photo prise par Micheal Thompson de l'actrice Julianne Moore en 2000.

Portrait d'une fille nue dans un harem.

Une reproduction d'une peinture de Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1814.

Ça vaut la peine de cliquer sur la photo pour bien en observer ses détails.

mercredi 15 octobre 2008

Je m'auto-pub!



Le thème de l'immigration vous intéresse ?

Je vous invite à regarder une compétition de courts-métrages en ligne de Radio-Canada Internationale!

Mon film "Ici / Ailleurs" y sera dans 3 semaines (du 30 octobre au 5 novembre), d'ici là, vous pouvez regarder les autres films et vous faire une petite idée de la compétition!

SI VOUS OUBLIEZ DE REGARDER MON FILM... DANS 3 SEMAINES, JE VOUS RELANCE!

Vous participez en votant, vous avez la chance de gagner un super I-Pod!

SVP diffuser dans vos réseaux!

Lien pour le site :
www.rciviva.ca/migrations
(Cliquez sur "Appel international de courts et de balados sur l'immigration")

Au plaisir de vous savoir au rendez-vous!

mardi 14 octobre 2008

Bulle



J'ai envie de me bercer sur une feuille au gré du vent.
Ne pas me dire que peut-être un vent violent pourrait me faire tomber.
Je veux arrêter de craindre.



Pousser mes limites tout en gardant ma bulle à moi.

Je veux, j'aimerais, je vais.

jeudi 9 octobre 2008

Mon arbre à palabre



Je vous présente OUEDRAOGO, Georges de son prénom. Mon ami de Ouagadougou du Burkina Faso de passage à Montréal.

Retrouver Akim et Georges sur la même photo, c'est boucler un ensemble, c'est voir le chemin et empoigner le temps.

Georges était mon confident lors de mon premier séjour en Afrique de l'Ouest, le sage, celui qui bousculait mes nouvelles perceptions et apprentissages. Il était mon arbre à palabre. Vous savez ce fameux baobab: une force de la nature.



Cet arbre immense et costaud où au dessus, on se loge pour causer, là où les rencontres du village se font. Le lieu de tous les rassemblements, des décisions, des apprentissages. Le lieu où le corps est à l'ombre sous ses rayons de soleil omniprésents et où la lumière de l'esprit peut rejaillir.

Je me sentais ainsi auprès de Georges. Je me savais en confiance.

Je me souviens très bien du matin lorsque je lui ai révélé avoir fait un rêve que je faisais depuis longtemps. À chaque fois dans ce rêve mille fois visité, ma curiosité me menait à me heurter devant de multiples portes closes dans un immense immeuble. Cette nuit là, j'avais ouvert plusieurs portes, le sentiment était puissant.

Un jet de lumière rayonnait sans m'aveugler, me réconfortant et un sentiment de liberté extrême me séduisait à chaque ouverture de porte. J'ouvrais chaque porte avec joie. Je me permettais de le faire, cette fois-ci, j'imagine. Une visite dans mon rêve, mon inconscient. Presqu'ésotérique tout ça mais si réel!

Il avait sourit et m'avait dit doucement:" C'est l'Afrique qui t'a aidé à ouvrir ces portes!" Il avait raison.


Retrouver Akim et Georges sur la même photo, c'est boucler un ensemble, c'est voir le chemin parcouru et empoigner le temps. C'est aussi y voir les origines africaines de mon fils. J'ai hâte qu'il foule la terre béninoise de son père pour son plus grand bien; je lui souhaite.

lundi 6 octobre 2008

Lecture du dimanche



Dimanche après-midi après la sieste familiale, papa Mao lit le livre de contes classiques d'Akim que ma grande soeur lui a offert. Il aime feuilleter et tourner ses grandes pages cartonnées et observer de haut en bas l'ensemble de ces images.

Akim adore transporter ce livre de gauche à droite dans l'appartement comme on pourrait transporter un objet précieux qu'on affectionne et divulgue à tous. Pourtant ce livre est lourd même pour nos bras d'adultes. Pour Akim, le poids ne semble pas être si énorme, au contraire, il montre une grande fierté à empoigner ce livre, de tout son petit corps.

Parfois lorsqu'il le regarde seul, j'ai l'impression qu'il cherche les camions.

Son histoire préférée est celle du loup et de l'agneau. Nous aimons imité, les trois ensemble, le son du loup. Comme une libération commune. Ah ah ah hhhhouhouooooooooooooohhhooooooohhhooooooooooouuuuu!



Les dimanches après-midi quand nous sommes tous ensemble, c'est mon moment préféré à moi, Akimette.

Je suis...

une montagne, une rivière, un fantôme, un cochon, un lion et une girafe.

Demain, je serai une pomme, un camion, un avion, un autobus et une fleur.



Après demain, je serai une crevasse, un porc épic et un soleil.

Je suis le pantin d'Akim.

J'aime le surprendre et le faire pouffer de rire.



Le taquiner en sentant ses petits pieds (avec lui) qui puent (juste un peu).



Courir dans le corridor pour lui faire peur.
Me cacher pour le surprendre.



Je suis.

vendredi 3 octobre 2008

Le bain

18h30, je suis déçue, je raccroche le téléphone.

Je m'étais imaginé toute une soirée à l'extérieur de chez moi, à l'extérieur de la rigidité de ma routine. Et ça ne fonctionne pas.

C'est vrai, je ne peux pas m'imposer ainsi à aller chez quelqu'un mais merde que j'en avais vraiment envie.

Comme d'aller sur un balcon de quelqu'un gueuler, chialer, rire, pleurer, me défouler à fond. Juste un brin, juste pour ventiler, rien qu'un peu... Mais bon, je peux pas m'imposer!

Deux choix devant moi; je boude ou je m'arrange pour m'amuser.

À la différence de toutes les milliers de dernières fois, je m'arrange pour m'amuser. Un difficile "pattern" que je travaille depuis des lunes. Le travail d'une vie... il faut bien que ça commence à fonctionner... 40 ans et des poussières, la fille commence à comprendre!

Je décide donc de me plonger littéralement dans ma soirée... Allez oups, tasses-toi Akim, maman rentre dans le bain avec toi.

Il se tasse gentiment un peu surpris et se positionne en cuillère comme si c'était une vieille routine entre nous! On lit son livre Caillou "tape des mains", on tape des mains, je m'amuse déjà... "Caillou donne des bisous", "smac", on se donne des bisoux, tout plein en rigolant de bon coeur...

Wow, c'est facile d'être bien! Je m'étonne et savoure pleinement le moment.

Akim regarde mes seins et dit "bobo", je lui dit "non, comme tes mamelons", il regarde les siens... J'avoue que c'est moins évident!!!

Il positionne sa bouche sur mon mamelon et je lui dit "lait", il dit "lait" et me regarde et me dit "fini!" Et oui "fini", c'est bien logique! Je ris.

Puis Akim comme à son habitude ces derniers temps, se met à prendre une à une toutes les bouteilles de shampoings pour les lancer dans le bain. GRRRRRRR!

Les bouteilles de shampoings, on en a pas deux... Mais une douzaine; des fonds, des pleines, des tests, des classiques... Complètement ridicule! Et j'avoue que ce geste d'Akim de lancer le tout méticuleusement, m'énerve un peu, j'imagine que mon désir d'ordre ressort et ça me titille et en plus, je juge ce titillement (du Akimette à 100%!)...

ET VLAN... Au lieu de me perdre dans ces sentiments confus (et ridicule... oups jugement..), je me mets à lancer les bouteilles avec lui dans le bain.. WOW, quel soulagement, Akim est un peu surpris!

Un bain chaud et rafraîchissant. Pas de bouderie! Un vrai délice!

En un rien de temps, je me suis tapé du bon temps.. Je me prépare donc à chausser mes Merell et me promener dans mon quartier pour faire un peu de différence dans ma routine en contournant ma bouderie légendaire.

Je ne peux pas vous dire que je suis pleinement épanouie (il faut être réaliste et honnête, je ne suis pas dans un film, je suis dans ma vie!!) mais je me fais la leçon et se faire soi-même la leçon, c'est la meilleur des choses.

Bon je n'aime pas l'idée de dire "leçon" ; je ne trouve rien d'autre comme explication.. Mais bon, j'ai d'autre chsoe à faire que de chercher longtemps le mot juste... Je dois urgemment aller me faire plaisir!

Brouillard


Une période en moi, s'efface.

Je relis ce que Fannie m'envoie.

"Ma p'tite Gen, tu viens de retomber sur tes pattes après une longue période de doute professionnellement parlant. Là, tu as une certaine stabilité et un nouveau style de vie que tu dois apprivoiser. Prends ça un jour à la fois.

À la job, y a pas personne avec une fracture ouverte, y a pas de sang qui coule, y a rien qui te dit que tu dois te mettre une pression surhumaine... Tu fais ton petit train train, tu suis ton chemin. J'ai réalisé que dans ce genre de job, il ne faut pas trop focusser sur le résultat et qu'il faut juste pousser son camion et voir où il mène..."

C'est vrai, merci du regard externe, trop proche de ce que je vis, je n'y vois plus rien, le brouillard s'installe!