
Comme 2 tomates hautement perchées, j'use de mon intuition pour écouter mon coeur.
Je suis fatigué.
Fatigué d'être dans une routine.
Fatigué de ne pas travailler tout en étant trop fatigué pour commencer à le faire.
Fatigué du 6am à 20pm, besoin d'un 9am à 5pm (tout en me tapant l'ancien horaire... je sais)
Je ne croyais pas dire cela aussi vite!
Évidemment, je me sens coupable de désirer quitter mon enfant dans son quotidien et de vouloir penser à mes affaires.
Évidemment, je me sens troublé à l'idée de le quitter.
Mais, les doigts me brûlent, je veux trouver du boulot; question d'équilibre, question d'argent, question de sécurité.
Je n'ai rien devant moi, pas de garderie, ni emploi et je me sens mal à l'aise, anxieuse.
En même temps, j'aurais le goût de rester avec Akim et vivre ses premières années à ses côtés, à temps plein.
Mais je ne peux pas, ni financièrement, ni mentalement.
J'ai hâte de revenir sur le marché du travail et m'accomplir. J'ai hâte de le retouver en fin d'après-midi pour le savourer davantage. Pour le voir se tourner vers moi avec son adorable sourire.
Mon congé de maternité finit en fin janvier mais ça y est, je commence les démarches en grande pompe; boulot, CPE ou milieu familial; je dois m'activer très sérieusement... je n'ai pas le choix!
Je crois que ma fatigue devient maintenant mentale, mon cerveau est en jello: boulot dodo métro svp!
Quand tu étais tout petit en moi, je travaillais et j'avais hâte de m'arrêter pour te voir naître, maintenant j'ai hâte de partir et aller te chercher à ta garderie.

Je me sens méchante, égocentrique.
Mais tu sais, nous serons toujours ensemble mais différemment.
Je pense à Annie qui va reprendre le boulot bientôt et sincèrement je t'envie ces jours-ci, tout en comprenant que tu appréhendes ce retour. Annie, tu viendras m'en parler ou j'irai te voir, je sais qu'il y aura du posiitf dans cette transition de la vie. Il s'agit de visualiser toute la joie que nous aurons à revoir notre petit trésor...
Akim, maman a besoin de prendre de l'air afin de mieux te revenir, afin d'exister un peu, afin que tu vois la femme en moi!
... Et non, je ne suis pas seulement maman ou Akimette, je suis aussi Geneviève.
Lorsque tu avais 5 mois en moi, nous étions si proches l'un de l'autre, maintenant le jour, nous serons ensemble en esprit et dans nos coeurs...
Tu m'excuseras mais... c'est pour notre bien... à nous trois!
1 commentaire:
tourlou Geneviève chérie,ton blog de mardi et celui-ci continue de m'impressionner et de me faire de bien à l'âme, on l'aura pas eu facile cette année en même temps on n'aurait pour rien au monde donner notre place à qqn d'autre...tu sais l'accomplissement dans le travail, ce mal de vivre ou l'art d'être bien, ça fait tellement partie de nous, mais souvent toi en Afrique comment ce mot prend une autre dimension...je réfléchis en ce moment sur ce sentir utile et se sentir valoriser et l'effet sur l'estime de soi...moi aussi ces temps-ci je me sens utile et parfois trop...mais je me dévalorisée de plus en plus à mesure que le congé de maternité avance...voici toute cette complexité de nous-même que tu exprimes si bien dans ton blog...on se fait une visite...bonne journée
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