lundi 4 janvier 2010

Je pleure Lhasa


Je suis triste ce matin puisque Lhasa nous a quitté.

Depuis 21 mois, elle combattait contre un cancer du sein: elle est décédé le premier janvier dernier, à l'âge de 37 ans. C'est fou, non ? Comme une gifle, un coup de poing.

Lhasa avait choisi notre ville pour s'y établir. Née d'une mère américaine et d'un père mexicain dans l'état de New York, elle émigre ici, dans ma ville. Plus que significatif à mes yeux. Elle m'était très présente lors de mes années créatives à l'Université Concordia en productions cinématographiques.

Je l'ai connu dès ses débuts, je l'ai écouté partout: elle m'a toujours ému cette jeune femme.

Son premier album intitulé "La Llorona" (La pleureuse, en espagnol) a un charme fou. Douceur, sensualité, tristesse. Une sublime tristesse, celle que je porte en moi qui se contre balance à tout instant avec ma joie de vivre. Qui me donne à être ce que je suis profondément.

Pour moi, elle est parfaitement ce que j'aime de Montréal: rencontres, mixité, originalité. Chez elle, les langues (français,anglais, espagnol)s'entrecroisent sans se chamailler: issues de son héritage, de sa réalité, elle les utilisent toutes dans leur plus belle sensualité. Lhasa a collaboré avec d'autres que j'apprécie aussi, les Patrick Watson et Arthur H par exemple.

Ce matin, je ferme la radio, je garde le silence. J'écoute ses chansons avec mes images-souvenirs qui s'y rattachent.

Où que tu sois Lhasa, mes pensées sont avec toi, merci pour ta voix et tes chansons.

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