dimanche 11 novembre 2007

71ième message

... c'est le nombre de billets que j'ai écrit depuis juin dernier. Beaucoup et peu.

Ces temps-ci le moral est sans adjectif, sans odeur, ni couleur.

Je flotte, je me laisse guider parce ce que je vis.

Des fois, j'aimerais me reposer... Encore ce rêve du champs ensoleillé et la brise dans les cheveux. Un hamac ferait aussi l'affaire.

Hier soir, on a fêté Pierre qui est décédé depuis peu d'un cancer multiple.

Dans la cuisine d'Annie et Bobo, on s'est réuni comme toutes ces fois où on riait, buvait, gueulait, chantait avec Pierre, le grand chef.

On a fait comme s'il était là, sans nous mentir.

On a fêté avec lui sa délivrance, sa vie, son personnage; ce qu'il était pour nous.

On a chanté :"La bohème"... et tout doucement nous avons pleuré.

Akim a été super gentil, il est resté de bras en bras, dans un calme et sourire bien à lui.

À la fin de la soirée, il était vraiment épuisé, je le tenais tout contre moi, une de ses mains déposée sur mon sein gauche, la suce bien aspirée, les paupières lourdes. Il fallait partir, le déposer dans son lit. J'ai demandé à Carole de chanter "La feuille d'Érable", l'hymne de la LNI que Pierre a chanté en tant que maître de cérémonie, de saison en saison pendant 26 ans.

Avec son droit, sa stature, la tête haute, les yeux fermés, ils nous chantait cette chanson souvent. Fréquemment à notre demande. Sa voix claire et chaude nous emportait toujours. Hier, c'est Carole qui a mené le bal.

J'ai pleuré, nous avons pleuré.

"... une minute de silence pour le souvenir de Pierre, svp!" que j'avais pris dans la gorge, il me la fallait pour apaiser ma peine. Garder le silence pour dire tout haut, CHACUN, nos mots et notre amour pour lui.

Pierre, merci pour la soirée, ton siège habituel était rempli de ton esprit. Personne ne s'y est assis.

Ne t'en fait pas, Akim te connaîtra par mes mots et le souvenir si doux que j'ai pour toi!

Crois-moi, je lui montrerai à se laisser improviser!

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