dimanche 27 octobre 2013

La fin de l'après-midi commence et la vie est bonne

Vendredi 16h38

La fin de l'après-midi commence et la vie est bonne.

Mao m'appelle pour m'annoncer qu'il a réussi son examen final; dès lundi, il pourra se présenter à l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec pour obtenir son passeport vers son rêve de petit gars.




17h25
SAQ, je file en catimini en prenant les enfants pour l'achat d'un mousseux pour l'après dodo.

17h45
Mao me raconte sa rencontre avec son professeur, les yeux brillants, le sourire splendide.

18h00
On mange rapidement tout en causant, les enfants ne comprennent pas totalement ce qui se passe, ce qui nous rend tant fébriles.

18h45
Déguisement des enfants pour la fête d'Halloween au Centre des Loisirs.

18h55
(même si on n'a pas le temps)  On appelle Mamie puis Yanick pour annoncer la nouvelle, étouffés par la joie.

19h00
On marche vers la fête, Mao crie «Wouhou !!!! » dans la ruelle, les enfants reprennent le cri et j'en ajoute pour le volume.

19h05
Arrivée au sous-sol de l'église, rires d'épouvantes, enfants grouillants, lumières orangées, musique de party de bureau.

19h10
On a perdu Akim, il court partout avec ses amis.  Sarah déguisée en mouton nous colle, elle regarde partout comme ébahie, étonnée.

19h13
On danse avec Sarah... Puis on danse ensemble comme des adolescents de 15 ans qui enfin se retrouvent seuls sans les contraintes.  On danse collé, exagéré.  On danse notre joie, quasiment trop kétaine.  Les autres adultes doivent nous trouver intenses... Peu importe, on s'en fout.  Lâcher prise.

19h20
On va tous foutre notre main dans 4 différents pots aux textures douteuses avec des doigts coupés, du sang de vampire et des minuscules araignées.  Qui trouvera la clé pour ouvrir le coffre à bonbons ?  On s'en fout; c'est ben trop l'fun de garder ses mains dans les pots.  Lâcher prise.

20h45
Prématurément fatigués, on repart vers la maison.  Sarah traîne, comme à son habitude.  Mao la positionne sur ses épaules.  J'ai une pensée pour papa qui aimait tant nous placer sur ses épaules paternelles.  (Flash: toute haute perchée dans le Vieux-Montréal pour le show de la St-Jean Baptiste, une sensation d'ivresse, la force d'une foule qui rêve ensemble d'un pays, je comprends seulement que papa est très content et moi, ça me suffit).

20h...

Je ne me rappelle plus du temps exactement.

On «call» le dodo rapidement.  Pas de plaintes. Tout de suite, je vais chercher le mousseux, Mao apprécie le geste, je crois!  J'ai hâte d'entendre le POP... On boit et on se souhaite pleins de tout et de rien.

Épuisée, je vais me coucher pour me relever le lendemain matin vers 9h30... 

Dans l'après-midi, j'invite Mao à venir découvrir un marché asiatique qui se trouve à l'extrémité de mon «territoire» de travail: Laurentien au nord de Salaberry.  Une surface aussi large qu'un supermarché classique, vaste par ses produits innommables.

Mao, un habitué de ce type de produits alimentaires (comme tout bon Africain, mangeur de poissons et d'arachides fraîches!) est impressionné et sans mot.  Des fruits qu'il n'avait pas vu depuis quelques années se trouvent au bout de ses doigts.  Il ne sait plus quoi choisir...  On sort de cet univers avec des crabes bleus, des salades d'algues et des boîtes d'attiéké presque 60 minutes plus tard, un peu moins fortuné et étourdi.

Mao le note: je suis la «minorité visible», la seule toubabou selon son évaluation physiologique parmi les Asiatiques, Africains du Nord de l'Ouest et de l'Est et peut-être une femme de l'Europe de l'Est?!? 

Retour à la maison, tranquille, douce tranquillité.

Pour couronner le tout, comme une douce récompense du quotidien et de l'école de la vie, pour la première fois, Akim lit un petit livre à Sarah. 




Un 24 heures intense où les apprentissages, les sacrifices, l'investissement et surtout la curiosité de comprendre ce qui nous entourent ont tous pris un seul sens.  Un sens essentiel et nous en sommes si reconnaissants...  La vie est bonne, trop bonne.


 


vendredi 16 août 2013

Se prendre en image

J'ai fait ces photos sans copier celles de ma mère. Ce qui est en soi, troublant! 
 
 
 
4 photographies
maman devenue femme
jeune et amoureuse
moi devenue mère
adulte et trop réfléchie
 
  
Pas de faux-semblants
seulement une pose
pause dans le temps
 
Exprimer quoi et pour qui ?
 
Pour soi ?
 
À travers
toute à l'envers
 
La vie devant soi
les jours à venir
devenir moi
 
  


 
Des autoportraits
et une caméra
pour seule témoin
 
   
 

Consciemment poser
archiver des bribes d'instant
arrêter le temps
puis reprendre rapidement
 
 
Comment j'allais cette journée-là ?
Et toi maman ?
Tu es belle, douce et rieuse
 
Est-ce que ça se voit ?
Ai-je tout garder pour moi ?
 
 
 
Son état d'esprit à un objectif
Subjectif

jeudi 15 août 2013

mercredi 14 août 2013

Fouiller fourmiller

 

Un petit air en commun
je le vois
je le sens
 
Des sourires qui parlent
me parlent
un bien commun, puis-je dire
d'un bien-être
 
Parce qu'être ensemble
en est l'essence
 
 
Images génériques
provenant
de fêtes
de voyages
 ou d'une fin d'une journée comme les autres
 
 
Générées par la complicité
par le fait d'être
de vivre
 
Prendre de l'expérience
acquérir un échelon de vie
 
Passer à GO
 
Faire la route
prendre l'essentiel pour ligne de conduite 
et l'anodin pour du cash
 
Mais aussi
ne pas passer à côté
rentrer dedans
Dedans la vie
 
 
 
 Ensemble (idéalement)
 
 
Puis rire
même dans le silence
 
 
 
 

 

Avec mon cousin Nicolas et ma cousine Flavie, 1978
 
 

 
François au haut de la Tour du CN
pointant une partie de la ville de Toronto, 1980
 
 

 
Papa avec Thomas, son premier petit-fils.
Pourquoi est-il en veston?
 
 

 
Papa est si beau, particulièrement sur cette photo
avec ses cheveux grisonnant et sa barbe encore foncé
 
J'ai toujours aimé son né aquilin
François mon frère, le porte bien aussi
 
Maman rit, papa a sûrement dit quelque chose de drôle, fidèle à lui-même
 
Alphonse tranquille, vivant comme à son habitude le moment présent

vendredi 31 mai 2013

Hier, aujourd'hui et demain





Je vais toujours visiter ce site.  L'idée est simple et j'aime me plonger dans cet univers intemporel.  
 
Il y a un mois, j'ai pensé que je pouvais faire cet exercice à mon tour.  Mais l'idée m'a bousculé, je formaliserais une partie de mon histoire familiale en prenant une photo du genre. 
 
 
 
«Allez, vas-y !»
 
 
 
 
Ça y est, je ferme le passé avec le présent. 
 
Je prends mon appareil, je tremble légèrement.  C'est concret, je marque le temps.   
 
 
 
1967, ma grande sœur et mon grand frère sur le petit chemin de pierre de la maison familiale.
 
 
 
 
 
 
 
Depuis l'automne dernier, mes parents ont vendu la maison et mon père est décédé il y a cinq mois. 
Il a imaginé et bâti cette maison. 
 
Depuis sa mort, un second choc, la maison habillée de murs.  Tout est vide. 
 
La douleur à la fois douce et omniprésente.  
 
Mais ce qui est bon c'est que pour moi, vivre cette mort ne m’aura jamais autant donné l’inspiration à m’inventer et me laisser aller. 
 
 
 
 
Au bâtisseur de ma vie et de cette si belle maison, merci à toi, papa.






 

vendredi 1 juin 2012

Priorité ou dans mes priorités?



Depuis que j'ai mise en ligne ce blogue, 
je me suis poser des millions de questions sur...
La Femme, la sacro-sainte Famille, le Boulot, mes Valeurs, mon Bonheur

Et mes références à ces réflexions
et mon obsession au  peintre Larsson
y sont toujours resté en arrière-plan.
Comme celui pour Christian Boltanksi.
 

«Monument Odessa», 1989, C. Boltanski

Ils ont  toujours reflété mes pensées
et ma façon de voir le monde.  
J'y ai toujours observé:
l'interaction, les liens affectifs, les images réflectives.
Et la grande question de l'identité.
J'y ai toujours trouvé aussi
à la fois, une place pour mes ombres et mes lumières.
Mes introspections.
«Ersbjon doing is home», C. Larsson, 1890

Bref,
plus j'avance dans cet univers de la maternité,
plus je me dis que j'ai raison de «structurer» ma vie comme je le fais.

En pensant en priorité à moi.

Et il est clair pour moi qu'il ne s'agit pas d'égoïsme
mais d'altruisme.

Je mets en avant plan, ce que je suis
ce que je désire
et me fait vibrer

Je calcule, je soupèse
(bon, peut-être trop, je le sais)
mes choix.
Je prend le pouls.
Je me pulvérise d'inquiétude, de joie, de pensées

Je me vautre dans l'indécision
Je patine allégrement dans un échauffement de cervelle.

Je délire, fantasme
Je me «rabat-joie».

Mais dans tout ce bordel...
Qu'elle est ma priorité?
Et je réponds tout azimut
«MOI !»

Pas mes enfants
Pas mon boulot
Pas mon amour
moi

Sinon, je me donne des frissons.

Se donner corps et âme 
à ses enfants
est pour moi une grave erreur

On s'oublie
on met le cap sur un univers
qui n'est pas le nôtre,
celui de nos enfants.

J'aurais l'impression de déverser
sur eux une pression
et un jet lumineux trop intense.

J'aurais l'impression de ne pas leur laisser
l'espace qu'ils doivent s'approprier eux-mêmes.

Je veux qu'ils s'ennuient
et qu'ils sachent  attendre que je sois disponible.


Christmas morning, Carl Larsson, 1894

Je veux qu'ils créent
Je ne veux pas les diriger
Leur imposer mes désirs
Me mettre encore plus de pression
comme celle qu'on nous impose.

La super mère
puis
La femme-carrière
La femme fatale
La femme castrante
La femme idéale

Ma priorité c'est moi.


 
Et cette lumière que je me permets
de mettre sur moi
se reflètera naturellement sur
La Femme, la  Famille, le Boulot, mes Valeurs, mon Bonheur

Mes enfants ne sont pas ma priorité
mais ils sont dans MES priorités.

Et j'y tiens mordicus
afin de construire mon univers
afin de continuer nos chemins.



Ce sont là mes pensées.
Mes choix
Ma zone de confort
Mes certitudes
Ma validation
Ma fierté.

dimanche 25 mars 2012

Les portes de l'Église

J'ai découvert ce texte aujourd'hui écrit par le chanteur Daran.
Belle plume, belles images.

Juste... «Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi»




Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bonheur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas (x2)

Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas (x2)

 
2003

samedi 24 mars 2012

Le temps est un allié


Ce matin, un temps nouveau. Plein. Juste bon, idéal
En moi, une attitude, une joie, si feutrée, si authentique
Je crois maintenant pouvoir écrire
pour sonder ce nouveau souffle 




lundi 5 septembre 2011

Embrasser ses enfants




 En regardant Sarah dans sa bulle
buvant son lait du soir,
je pense tout haut.
Je revois l'avant et l'après
La vie avant d'être mère, d'être parent
et la suite qui se joue dans l'improvisation et l'instinct.
Je pense aux idées que j'avais, les théories qui étaient les miennes,
sans l'expérience.

Puis la naissance, les jours qui défilent
en perte de sommeil et en multiplication d'amour
Puis les baisers d'amours que l'on donne,
à tout moment à nos enfants,
sans se poser de questions,
en prenant son dû (?), goulument, sans gène.

Puis cette réflexion, après coup,
de me voir embrasser mes enfants,
en apposant mes lèvres sur les leurs.

Il y a l'avant et l'après.
La théorie et la réalité.

Je l'avoue...

J’ai toujours trouvé bizarre (voir déplacé) les parents
qui embrassaient leurs enfants sur la bouche.

J’en étais même choqué. 
Dans ma théorie, ma tête, mes principes, mes perceptions.
Puis, j’ai eu cette masse d’amour qui est entré dans ma vie
comme un coup de brise, si je puis dire.
En premier lieu, un petit ange tout chaud
qui dépendait de moi,
un petit escargot qui sortait de mon ventre,
qui n’attendait de moi que d’être cajolé. 

Puis est venu cette journée où j’ai apposé mes lèvres sur les siennes
et que naturellement mon corps et mon cœur
répondaient à cette appel.
À une certaine époque pas si lointaine,
je sais que nous le faisions par tradition.
Pour donner le souffle.
Le souffle de la vie.
Que c'est beau!
Embrasser
Donner le souffle de vie.

Bizouxxx, bonne nuit,
tes lèvres sont douces, ma Sarah...

Les habits béninois sur mesure.. Ne manque que moi sur la photo.. en Africaine toubabou!