
Pagayle, aquarelle de Balias de Serans
Je trouve cette toile sur le net et je pense.
Ce n'est pas vrai que je me suis reconnu dans les blogues dont je vous ai fait la liste, hier!
À bien y penser, je rêverais d'être aussi "design", cool et artistique qu'elles! J'aimerais me voir en elles, elles m'interpellent mais je ne suis en rien ce qu'elles sont. Je conviens que je ne serai jamais elles.
Et pour dire vrai; je trouve qu'elles représentent leur vie esthétiquement et peu émotivement sauf la jeune Japonaise à Paris que j'affectionne particulièrement, elle est si touchante. Bref, tout cet esthétisme en se divulguant sur un blogue, m'énerve en fait!
Jalousie ?? dirait Yanick! Opinion ?? Si cela m'affecte... ce n'est pas rien! Je pourrais m'en foutre éperdument... Mais ça me titille en titi, du bout des orteils jusqu'à la pointe des cheveux! Oui, oui!
Ce qui me déçoit profondément à propos des blogues, c'est que je n'ai pas encore trouvé une personne sur le net qui parle à la fois de ses hauts et ses bas. Qui parle de la vie, de soi et qui se montre dans sa laideur, son ombre. Je crois le faire. Je veux le faire. Je ne l'exige de personne mais je trouve qu'on se monte (j'avais écrit «se montre»; quel lapsus!) trop souvent un bateau, un personnage en écrivant sur un blogue avec son identité dévoilée.
Je veux du vrai stock, quoi!
Je sais que ce n'est pas la règle à suivre mais c'est ce qui me plaît. Puis je me dis, y en a qui doivent me trouver comme ceci ou comme cela avec mon blogue, du genre, "introspection éditions de l'Homme", narcissique, "poético-mélo" et je ne sais trop encore!
Bref, je me pose beaucoup de question sur les blogues en général. «Que dévoile-t-on, qu'est-ce qu'on ne dit pas, pourquoi partager, pourquoi parler de soi, pourquoi tant questionner, s'affirmer et s'afficher », etc... Mon point de vue n'est pas encore bien défini, il n'est qu'embryonnaire.
Et le fait que j'ai menti sur mon blogue, me fait réfléchir. Si on se ment, c'est en sorte une fuite. Si il y a fuite...
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ». »
Avant-propos d'Éloge de la fuite de Henri Laborit, 1976
Puis je pense à Fannie qui réfléchit tout haut ces temps-ci... Toujours Laborit et son éloge!
« Être heureux, c’est à la fois être capable de désirer, capable d’éprouver du plaisir à la satisfaction du désir et du bien-être lorsqu’il est satisfait, en attendant le retour du désir pour recommencer.»
Dans le fond, c'est bon de se mentir de temps en temps, on se comprend mieux ainsi!
À cogiter!
1 commentaire:
très juste regard sur les blogues.... Je me dis, qu'en fait, beacoup de bloggers cherchent à se créer un petit monde confortable... Et je ne les blâme pas pour cela, je me dis juste qu'il faudrait arrêter de prétendre qu'on se dévoile quand on ne montre qu'un aspect choisi de son être; Cela dit, dès lors qu'on donne un intitulé à un blog, on y écrit des choses qui répondent à cet intitulé, et de ce fait, tout le monde sait que ce n'est pas tout. Non?
merci pour le chouette commentaire sur mon blog.
Akim est à croquer.
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