
Ce matin, j'ai vu Pablo tirer le bras d'Akim à la garderie pendant que la gardienne est allé porter le lait au frigo que je venais d'acheter.
Ils ne me voyaient pas. J'ai eu un pincement au coeur, pas pour le geste mais simplement de voir Akim devenir un être à part, un être social qui doit gérer certaines situations, seul, quelques secondes, quelques minutes, déjà.
Hier, à la fête de quartier, je l'observais avec Mao, à regarder partout, à danser au son de la musique. Il est déjà très indépendant comme papa et maman. Je me dis qu'il est sur un bon élan comme jeune citoyen néophite; il observe, s'intègre aisément avec les autres, rit, joue.
Évidemment, je repense à ce je devais être moi-même étant petite et je me vois en lui. Il aime faire le spectacle, être regardé, il est enjoué puis calme comme Mao, fonceurs (différemment) comme nous deux. Et je me demande comment et quand j'ai été aussi autrement et en plus, pourquoi et quand? Puis je me dis: «Arrêtes Geneviève, tu as analysé tout ça des millions de fois, pourquoi ne pas te laisser justement aller comme ton Akim!?»

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