samedi 24 janvier 2009

Voyager dans sa propre ville

Il avait pour parapluie un journal de la veille.
Dans ses poches, un amas de sous blanc
et vraiment rien de prévu pour les jours à venir.

Je pense à Z. et sa peine et sa douleur et le vide qui la gruge.
N'avoir rien de prévu dans ce monde si planifié
nous donne à frôler une certaine folie, un saut dans le vide.

Perdu au trop creux de soi.. qui nous aide à remonter?
À qui ose-t-on se dire, à qui crier sa détresse?

Qui veut entendre?
Qui a le temps?
Qui écoute sans porter de jugement ou de solution?

C'est en s'accrochant à ce qui ne conseille pas
que l'on revient à soi.

Tu as parlé de doute?

N'est-il pas ton allié? Je le vois ouvert et équilibré.

Tu le vois autrement.

Pour ma part, il m'apporte souvent la force de mon intuition,
l'issue pour laisser aller les choses.
Douter est pour moi une option à prioriser
Sans le doute, il y a n'a pas de questionnement.

En ce moment, il y a justement trop de questionnements...


(cliquer sur l'image afin de pouvoir lire)
"Aime-toi, la vie t'aimera" p.89, Catherine Bensaid, éd. Pocket, 1992

Je revois Lulu.

Dans le bus, en attente de rien et osant croire à tout
il causait à qui n'avait rien accrocher à l'oreille ou aux yeux.

Je n'ai jamais su où il allait
L'autobus semblait à la fois son transport et sa maisonnette.
Lulu était son nom.
J'en avais décidé ainsi.
Un inconnu qui me plaît et qui me dérange
Parce que parfois je me vois en lui.

Désarçonnée et en déséquilibre.

"Lulu.. et toi comment me prénommerais-tu ?"

Comme tu veux, tu sais, j'accepte le personnage que tu m'apposeras.

C'est ta création; ta réponse; ton moyen de comprendre mon personnage. Celui que tu décideras de me donner.

Un jour, tu me parleras, je suis disponible.

Tu attends peut-être que je t'interpelle dans une façon de faire dans un geste ou une expression qui t'interrogera?

J'ose croire que je te demanderai simplement "Comment ça va ?"
Pour que tu puisses te dire, te définir.

J'attends, je t'espère.


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